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Quand tu fais la route Tashkent – Charvak en écoutant à fond « Lasciatemi cantare » d’Adriano Celentano (Ouzbekistan 2023)

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mai 4, 2023 par Isabelle

Faute de pouvoir voyager ces temps-ci vers la Russie pour prendre le transibérien, et d’aller à Oulan Bator car les vols culminent à 1300 euros, encore une destination attendue depuis des années : Ouzbékistan, enfin !

Tashkent, Charvak, Samarkande, Boukhara, des noms qui font rêver, délicieux à prononcer, qui claquent dans la bouche et évoquent inévitablement l’ancienne route de la soie.

16 Avril 2023, Tashkent à l’aube

Le vol Turkish airlines nous transporte de Roissy Charles de Gaulle – dont le terminal 1 a été entièrement et magnifiquement refait à la façon des gares transatlantiques années 30 – à Istanbul airport, en 3h30. Repas, film, vol correct. 4h d’escale dans l’immense aéroport ultra-moderne d’Istanbul (le 5ème plus grand du monde après Damman, Dunaï, Denver, Atlanta), rempli de dutyfree shop, de cafés façon pub ou vielles fabriques, branché, des îlots wifi auxquels on peut se connecter gratuitement 1 heure, des salons de massages ouverts très tard, plutôt chers.

Turkish airlines assure aussi le vol de nuit vers Tashkent avec arrivée vers 7 h du matin.

Prévoyez environ 950 euros pour le vol avec une correspondance.

Il existe des vols directs de Paris, mais pas tous les jours et surtout plus chers.

Ne pas négliger de consulter les vols Paris – Urgench (près de Khiva), et rayonner à partir de là. Il existe aussi des directs Boukhara Instanbul. Ne pas négliger de chercher plusieurs combinaisons de vols.

Arrivée à Taschkent, descente sur le tarmac et bus matinal vers le petit terminal. Achat de carte SIM locale dans l’aéroport et change de monnaie

1 euro = 12500 som ouzbek

Taxi jusqu’à l’hôtel Sharq où l’on nous donne notre chambre/appartement/suite, dès 8h du matin. Petit sommeil direct.

Hôtel Sharq, https://sharqhl.uz/, dans une rue arborée et calme non loin du centre ville, avec un jardin sur l’arrière et une piscine. Quelques banc/tables en bois avec leur longs matelas fleuris, sur lesquels il faut s’assoir en tailleur, sont déployés sur la terrasse et entre les arbres.

Très bon accueil, quelques anglophones à l’accueil. Certains connaissent des mots de français. Tous les adultes parlent russe, les plus jeunes apprennent toujours le russe mais surtout l’anglais.

Quelle idée m’en a pris d’apprendre le russe il y a deux ans, juste avant la Covid et la guerre en Ukraine, moi qui rêvait de faire la grande boucle par le transsibérien…

Eh bien, c’est en Ouzbékistan que je mets enfin mon apprentissage en application. Je peux lire et créer le lien presque partout avec quelques phrases simples. Quel plaisir !

17 avril 2023:

Taskhent, petite fraîche sur la ville, moderne, traversée par de grandes artères directement issues de l’urbanisme soviétique. La circulation est dense, les voitures sont presque toutes blanches, en bon état, et ne s’arrêtent jamais pour vous laisser passer. Il n’y a ni vélo ni de scooters. Pourtant des pistes vélo existent, les trottoirs sont larges et arborés, pour les piétons.

En remontant Radjabi Kh’ochasi (rue), nous passons la station de métro Kocmonavtlar, la place avec le monument Vladimir Dzhanibekov, et entrons dans le Park V où s’égayent les familles en mangeant des glaces. Les filles ont les cheveux très très longs, jusqu’aux fesses. Tout est propre. Des jardiniers et balayeurs, plutôt jardinières et balayeuses s’affairent dans tous les coins. Un restaurant agréable, Zohib Kebab au centre, sert des Plov, plat traditionnel de riz, légumes, œufs et morceaux de moutons. Le Tashkent tea y est servi dans une théière en verre avec des tranches de citron Ouzbek, à peau orange, de la taille d’une clémentine, et du miel.

La remontée de ces immenses artères est longue, mais la température est douce, comparée à l’exceptionnel -23° de l’hiver dernier, et futur au + 45 ° ordinaire attendus dans l’été.

Notre hôtel se situe dans un quartier plus ancien avec maisons individuelles, non loin du musée des arts traditionnels qui propose quelques textiles anciens, mais pas très anciens, Joli bâtiment ouvrant sur une cours intérieure agréable avec boutique d’objets eux aussi plus ou moins anciens.

Beaucoup d’arbres qui laissent présager du véritable besoin d’ombre durant les canicules de l’été.

Visite du musée de la photographie, qui expose un jeune peintre Ouzbek.

L’inévitable statue de Amir Timour trône devant L’austère Hôtel Uzbékistan sur la place centrale.

Le musée Amir Timour a la forme d’un chapeau de cavalier timouride.

Un taxi nous emmène au Chorsu market où se vendent berceaux, tuyau, fraises, moutons et brochettes, toutes sortes de vêtements et épices. Ça sent le mouton grillé dans toute l’allée centrale, où se succèdent des petites échoppes avec tables, ombragées, pour déjeuner. Très populaire, très local. Les gens se montrent très agréables, voulant aider, proposant mille choses sans jamais insister.

 

 

 

 

 

18 avril : Objectif : aller à la gare de Tashkent pour acheter les billets de trains direction Samarkand, puis Boukhara, puisque, bien sûr, nous n’avons rien réservé à l’avance.

Deux fonctionnaires austères nous bâchent en annonçant qe tout est complet.

Il y a très peu de trains, fast ou pas. Donc penser à réserver une bonne semaine à l’avance.

Les fast trains vont à Samarkand en 2h, et ainsi de suite jusqu’à Boukhara et Khiva.

Des trains normaux le font en 3h30 environ.

Petit stress de retour à la chambre ou en quelques minutes, il faut faire les choix : nous trouvons deux places pour la semaine suivante dans des trains Tashkent – Samarkand et Samarkand – Boukhara, horaires de nuits, que nous avons appelé les trains des loosers, pour ceux qui n’ont rien réservé à l’avance. Puis booking hôtels, puis un retour en avion de Boukara à Tahkent car il n’y a plus aucun train de retour, plus rien du tout du tout…

Dîner au Caravan Restaurant avec nos amis Patricia et André. Patricia, en mission à Tashkent pour mettre en place un institut de restauration d’œuvres d’art en Ouzbékistan. Il y a tant à faire et les ouzbeks ne souhaitent pas que leur objets d’art soient restaurés en dehors du pays. André, un Bassa de Douala avec qui nous partageons de longues conversations sur le Cameroun.

20 avril : Vu que notre train n’est que dans quelques jours, nous optons pour un départ vers Charvak, lac de montagne  au nord est de Tashkent.

Taxi 30$ depuis notre hôtel, environ une heure de route.

Le lac artificiel résulte de la construction d’un barrage en 1976. Il est bordé de toutes parts par de sommets enneigés. De l’autre côté de cette chaîne se trouve le Kazakhstan et le Kirghizistan.

Notre pension à Chimyon, Pension Apachi, correcte proprette, avec tout ce qu’il faut, terrasse face à la montagne, petite piscine extérieure et intérieure (non essayées) + sauna (non essayé), salle de jeu ping pong, pour l’hiver, se situe dans un minuscule village en pente, plutôt rustique, pas très cosy. Plusieurs mètres de neige s’y entassent l’hiver.

Environ 50$ la nuit petit dej inclus, mais pas de salle de bain pour nous. C’était complet à cause congé national pour l’Aïd, 3 jours. Demander une chambre avec salle de bain car presque toutes en ont.

Nos hôtes, très aidant, parlent très peu anglais, c’est surtout en russe que nous échangeons. Vive mes cours de russe !

De nombreuses familles, viennent de Tashkent à Charvak pour se reposer et respirer l’air frais de la montagne. Tous nous entreprennent, contents de rencontrer des touristes car peu d’européens croisent dans le périmètre.

Descente vers le village, très pentu, environ 12km aller/retour, montée à cheval, tour en Quad vers le bord du lac.

Autour de nous, russes, ouzbek, biélorusse, kazakh, 1 allemand…Il y a des enfants partout, plusieurs paires de jumeaux. Des cerfs volants, des parapentes, quelques Jet ski sur le lac, des chevaux pour balader les touristes et divers marchands de noix, d’amendes, de pistaches, de raisins et abricots secs, de poires locales, énormes et pas encore très mures.

Le lac est au plus bas en contenance. Il se remplira à la fonte des neiges en fin d’été et constituera une station balnéaire très prisée à 80 km de Tashkent, où la chaleur deviendra irrespirable.

Comme partout, les urbains viennent prendre le frais à la montagne.

Les cimes : les plus hauts sommets Ouzbek enneigés dont le grand Chimgan à plus de 3300 m d’altitude, Kazakhstan au nord et Kirghizistan à l’est.

Nombreux Kirghiz dans la région car la zone était au Kirghizistan autrefois, puis elle a été vendue au président Ouzbek par Leonid Brejnev dans les années 80’.

Après 3 jours, notre hôte Sabir nous remmène à Tashkent pour prendre notre train vers Samakand. Il est taillé comme un Gengis Khan, profil mongol, conduite comme une charge de cavalerie, ah ah ah, sauf q’il faut parfois remettre de l’eau pour refroidir le moteur, et lever le pied car il y a de nombreux radars sur la grand route.

Sabir nous dit que le revenu moyen en Uzbékistan est de 200 $. Et termine sans phrase, traduite sr son tél portable par : « Qu’est-ce qui manque aux français ? »

Je laisse répondre Sylvain Tesson : « La France est un paradis peuplé de gens qi se croient en enfer ».

Petit stress : Sabir nous dépose à la gare puis repart. Nous voici essayant de passer le portillon devant un fonctionnaire revêche qui nous explique, via un gentil Ouzbek anglophone, que nous ne sommes pas dans la bonne gare. Règle n°2 : toujours avoir de l’avance…On rappelle Sabir, qui revient, recharge nos valises et retraverse Tashkent vers la deuxième gare. Il prend soin de vérifier avant de nous laisser crapahuter avec nos valises et embarquer, avec l’aide des chefs de train, dans notre wagon/couchette… Car le train de 19h40 pour Samarkand a pour terminus Termez, frontière afghane, en un nombre incalculable d’heures.

Dans les deux autres couchettes, s’installent Resa, un iranien totalement anglophone, et un Kazakh, Azraq, tous deux buisnessmen qui vont acheter du granite dans une carrière au nord de Samarkand.

Nous discutons avec Resa qui habite au Kazakhstan depuis plus de 15 ans, est marié avec une Kazakhe et a une petite fille. Après 3h 30 de train environ, il nous réserve un taxi par son appli très usité sur toute la région YONDEX, que tout le monde utilise ici, bon marché et fonctionne parfaitement bien. Il ne voulait pas du tout qu’on lui rembourse, c’était sa carte pro (somme dérisoire), le taxi était là en 4 minutes. Nous déposant devant notre hôtel Zafar en pleine nuit, après quelques échanges entre taxi et Resa, nous avons réglé car le paiement sur Yondex ne fonctionne pas à Samarkande.

24 avril : Samarkand,

Hôtel Samarkand Safar, (47 Bahodir Yalangtush street), calme et bien situé, est une ancienne maison privée, dont le patron est francophone. Avec la patronne, nous échangeons en russe et anglais. Les pièces immenses, très hautes sous plafond, bien située. Environ 50 $ la nuit, copieux petit dej inclus. Très accueillants et aidants.

Zeph fait ses assouplissements sur le tapis de la chambre pour restreindre sa sciatique

Samarkand : ancien point nodal de la route de la soie. Merveilles architecturels érigées sous le règne de Tamerlan (Amir Timour), XIVè et XVè siècle, fondateur de la dynastie des Timourides, L’émir de fer qui étendit son empire pendant 60 ans de conquêtes, de la Turquie, à Moscou, de Bagdad jusqu’au nord de L’inde. Il lamina les infidèles zoroastriens et bouddhistes dans toutes les régions alentours.

Zoroastrisme : religion monothéiste qui tire son nom de son prophète et fondateur nommé Zoroastre ou Zarathoustra, né au nord-est de l’Iran au cours du IIᵉ millénaire av. J.-C. ou de la première moitié du Iᵉʳ millénaire av. J.-C.. Le nom persan de Zarathoustra a été transcrit en Zoroastre par les Grecs.Environ 200000 pratiquants aujourd’hui.

Le Mausolée Amir Timour, la mosquée de Bibi Khanoum, et surtout le Régistan, avec ses 3 madrasas autour de l’immense place sont des joyaux uniques. Même si les restaurations sont quelque peu clinquantes, et les choix de séparations des monuments de la vraie vie de la ville, l’ensemble est unique. Ispahan en Iran pourrait lui ressembler paraît-il. Il faudra aller vérifier cela…Plus tard.

Notre resto favori, avec belle terrasse donnant sur la large route arborée qui borde le Régistan Est 987/Labi G’or terrace. C’est ni moins cher, ni meilleur qu’ailleurs, cela sent les brochettes de mouton dans toute la rue. Une pharmacie, un distributeur (parfois en panne) sur le même trottoir. Pratique !

Régistan, place sablonneuse en persan, au milieu des trois immenses madrasas, est majestueux. Chaque madrasa à une cour intérieure avec échoppes, tapis, tentures, chapkas de tous poils. Nous adorons celle d’Ouloug Beg (astronome de Samarkand) qui offre deux petits cafés à l’étage, d’un côté plutôt capuccino, de l’autre café turc et thé, servi par un patron très sympa, petits raisons secs et friandises sur les tables. Vue imprenable sur les hauteurs de la madrasa.

Il est possible de monter en haut d’un des minarets pour voir la ville (pas nous) contre quelques Sum.

Un son et lumière très populaire, enflamme le Régistan vers 20h30. Même le côté kitsh et les sons un peu spéciaux n’entravent pas la magie du moment. Les familles s’agglutinent sur les marches et dans le parc, c’est très joyeux, les ouzbeks anglophones et même russophones viennent tous à notre rencontre.

 

Ne pas omettre une autre petite merveille : La nécropole de Shah I Zinda, une succession incroyable de bleus, de coupoles turquoise, de mosaïques, une déambulation magnifique (restaurations acceptées).

Le tombeau de St Daniel au bout de l’Afrosiab (ensemble archéologique au centre de Samarkand), est davantage un ancien ermitage où reposent ses reliques. Tamerlan voulait que toutes les religions soient représentées dans son fief, juste celles qu’il voulait en fait.

Nos trois jours à Samarkand nous ont paru être le minimum, pour ne pas se presser et pouvoir retourner plusieurs fois dans nos endroits favoris.

27 avril : nouveau train des loosers, celui de 22h30 de Samarkand qui te dépose à Boukhara à 1H44 du matin. Confortable néanmoins. Comme demandé à l’avance, l’hôtel nous a envoyé un taxi. Tout est précis et plutôt fiable. La gare est à 15 km du centre ville car les Mollahs de voulaient pas que le train entre en ville. Le chemin de fer date de 1890.

Hôtel Golden Minaret by terrasse, simple mais très agréable remarquablement placé puisqu’il jouxte le magnifique complexe Poy Kalon et que la dite terrasse donne une vue imprenable sur l’ensemble et sur le minaret.

À 30 m en sortant, sur la gauche le hammam datant du 17è siècle. Compter 35 $ ou 400 000 som pour un soin gommage, masque (attention piquant), shampoing, massage et thé/ environ une heure.

Farouz, la masseuse Ouzbek, me chante des chansons en français (approximatif) Ivan Boris et moi de Marie Lafôret (je pense à toi Debo !), puis Edith Piaf…

Rencontre de 3 jeunes femmes russes avec qui je m’évertue à parler russe. L’une d’elle, Olga,  me répond dans un français impeccable. Echange d’adresses… Elles me convient en Russie, Transsibérien en vue….Je rêve encore !

Boukhara, ville magnifique, très authentique même si c’est très restauré. Aucune avenue ne traverse le centre historique, majoritairement piéton. Tout est propre. Déambulations incessantes dans les ruelles étroites avec la règle du « marche à l’ombre », car attention : grosses chaleur, 35° en mai, qui passent à 45° l’été. Autant dire que personne ne traîne dans les rues à ces températures, sauf nous, bien sûr, qui gardons un rythme très lent.

Chapeaux à bords larges et lunettes de soleil très très vivement conseillés.

La place du Régistan de Boukhara s’anime dès que la lumière descend et que les ombres des monuments et minarets rafraichissent la fournaise.

Le quartier juif. Boukhara est le cœur de la communauté juive de toute l’Asie centrale. La Synagogue date début 17è mais la présence des juifs est antérieure ; ils faisaient leurs cérémonies dans les moquées autrefois. Des 23000 juifs présents à Boukhara avant le communisme, il en reste 200 dont 50 enfants qui vont dans la seule école juive d’Asie centrale. Ils apprennent l’hébreux, l’anglais, le russe et tous parlent ouzbek. Le rabbin bossu et russophone nous dit que les juifs se sont exilés à l’arrivée des communistes, vers les USA et partout dans le monde, certains en Israël mais peu.

Nous revient en mémoire la communauté juive de Cochin au sud de l’Inde, rencontrée en 1997, l’une des plus anciennes du monde, dont les 12 derniers membres, tous vieux juifs blancs, entretenaient si joliment leur rue et leur synagogue, et entretenaient leur culte, vendaient leur broderies, tandis que tous les enfants s’étaient éparpillés dans le monde.

Nous retrouvons Mate et Maashi, rencontrés à l’hôtel Samarkand Zafar, adeptes également du train des loosers, avec qui nous avons de longues et belles conversations. Lui, jeune hongrois élevé en Espagne, polyglotte, worldwide, car travaillant sur les fronts les plus exposés en tant que spécialiste des camps de migrants. Elle, iranienne de Téhéran, architecte…En attente de nouvel ancrage

Hors des quartiers refait de Boukhara, la vieille ville reste propre quoique les rues soient un peu plus défoncées.

 

 

 

Il n’y a quasiment pas de voitures car les voies sont très étroites, volonté sans doute de ne pas laisser le soleil y pénétrer, ni les froidures hivernales – en effet les températures descendent en-dessous de 0 et la neige s’invite.

Dans un ancien et splendide caravansérail – il y en a pléthore autant que des madrasas semble-t-il – Une petite galerie photo ouvre sous une arcade. On peu y boire un verre. Des vélos sont entassés sur le côté : rdv cycliste peut-être.

Le hasard nous mène dans l’atelier de miniatures de Toshev Davlat, en ce moment à Paris pour donner des ateliers de miniatures au Louvre et à l’IMA dans le cadre des grandes expositions sur Ouzbékistan route de la soie. Magnifique !

Restaurant Mavrigi, installé dans une ancienne madrasa nous accueille plusieurs fois pour dîner, même si le serveur a l’air au bout de sa vie, et qu’un ténor ouzbek, à la voix remarquable nous chante des opéras et nous empêche de parler avec Mate et Maashi.

Au pied du Golden Minaret, une longue discussion s’entame avec des membres, anglophones, d’une ONG : des Kazakhs, une ouzbek, un népalais qui nous raconte son confinement dans les sommets autrichiens…

Samedi 29  avril : Ne pas omettre de pousser la balade jusqu’à Chor Minor – ce n’est pas très loin – une petite madrasa construite à 4 minarets, construite par un caravanier qui s’était enrichi en Inde et qui s’est inspiré des monuments indien (1807).

 

Boukhara, sans doute comme autrefois, est criblé de jolies échoppes où tout est beau, textiles, couteaux, céramiques.

 

 

 

 

Nous achetons une petite miniature représentant Avicenne, chez Davron, considéré comme le meilleur miniaturiste de Boukhara. Toute la famille est artiste depuis plusieurs générations. Davron et son frère Davlat sont les meilleurs miniaturistes de Boukhara.

La chaleur monte. Il fait 33 degrés en fin de journée. Une lassitude dans les jambes me pousse vers la chambre d’hôtel où, dans le lavabo, même l’eau froide est chaude…

L’adaptation ancestrale des bâtisseurs les a mené à déployer des trésors d’ingénuité pour créer des zones de fraîcheur dans les bâtiments, totalement concentrés, enfermés dans des murs épais, avec des systèmes d’aération par le moucharabieh très en hauters et des surélévations, pour les circulations d’airs. Ainsi la fournaise extérieure ne pénètre pas les coupoles des madrasas et les cours intérieures des caravansérails.

Comme pour Samarkand, le reste de la ville tout autour est moderne et présente peu d’intérêt.

30 avril : puisqu’il n’y a plus de place pour nous dans les trains….Vol confort en première classe Boukhara-Tashkent en 50 minutes, au-dessus de déserts et reliefs rocheux. Survol du lac Aydar Kul et d’un cours d’eau qui verdit le sol permet quelques petites zones urbaines.

Arrivée a Sharq hôtel en taxi. La température a beaucoup augmenté en 15 jours et je profite de quelques minutes dans la piscine. Sur les transats, deux femmes russes, sibériennes, habitant à Tomsk (ville remarquable), près de Novossibirsk. L’une est juriste, l’autre tenancière d’un club de stripteaseuses à Moscou. Me revoilà conviée en Russie.

L’Ouzbékistan demeure un terrain de jeu pour les russes. De nombreux vols directs y arrivent, ils viennent pour le weekend.

Les femmes russes ne reconnaissent plutôt facilement car elles ont presque toutes la lip botoxée, et souvent des faux-cils.

Un jeune kazakh de 11 ans, avec sa famille, m’entreprend dans un anglais très abouti, avec cette envie de discuter et de rencontrer des gens de l’ouest, bien élevé, regard intelligent.

Autre conseil restaurant : Anjir Palace, 12 Shota Rustaveli street, Tashkent. Très grand resto cantine populaire où l’on est servi rapidement et très correctement – par de jeunes serveurs qui se font tancer par un chef de rang exigeant.

Autre marché : Mirabad Bozor (bazar), Avenue Mirabad, vers l’hôtel Mir : noix, pistaches, fruits et légumes, citrons ouzbek. Moins grand que Chorsu Market mais plus central et accessible à pied.

Epilogue :

Zidane et Mbappé sont de bons ambassadeurs sur tout le territoire.

L’extrême gentillesse des Ouzbek, hormis deux ou trois guichetiers et fonctionnaires de la gare de Tashkent.

Le virage vestimentaire incompréhensible qui passe des grosses vestes matelassées et brodées, au jogging à bandes Burberry et le foulard écrit Dior en gros

Penser à l’application Yondex (genre de Uber régional) très efficace…pour ceux qui ont un portable.

Propreté générale dans les rues

Cheveux très longs des femmes, souvent aux fesses. Quelques voiles blancs ou colorés selon les âges.

Beaucoup de dents en or – parfois on de croirait dans Gadjo Dilo, chez les Tziganes ( 120 ethnies présentes en Ouzbékistan)

Des russes partout

Distributeurs et visa presque partout

Taxi très bon marché

Nourriture correcte, dont le traditionnel Plov , les somsas, les brochettes de viande, pas beaucoup de légumes dans la cuisine traditionnelle. Citrons locaux à peau orange taille mandarine

Work in progress/fautes embarquées


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