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Philippines 2025

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janvier 27, 2025 par Isabelle

24 Janvier 2025

Sortir de Manille nous aura pris plus d’une heure trente dans un magma de véhicules et de bouchons sans fin.

Les quartiers de gratte-ciels s’enchaînent les uns après les autres, entrecoupés par des quartiers plus bas. Nous roulons sur huit voies ; sky way, perchée en hauteur. Des tours, des toits, des quartiers d’immeubles délabrés et des bidonvilles nous passent en contrebas de part et d’autre de l’autoroute. Le quartier de la Défense à Paris n’est qu’une pichenette comparé à ces blocs de tours en béton agglutinées. Des églises rutilantes, modernes, ponctuent la route. Notre chauffeur Pedro Ramirez, s’est signé 20 fois depuis notre départ en caressant un chapelet est suspendu au rétroviseur. Il l’attrape pour en saisir la protection puis frictionne son volant avec la bonne grâce, puis se signe plusieurs fois en embrassant son pouce pour finir le rituel.

Après cette longue traversée de mégalopole (20 millions d’hab), la route se fait six voies au raz du sol. Des panneaux publicitaires de cent mètres carrés prennent le relai des tours, puis le vert apparaît par les premières champs/rizières, les vaches blanches, les bœufs noirs, les hérons.

Des panneaux annoncent les villes de Bonifacio, Mexico, Angeles, Isabela, San José. Etonnant, non ? 300 ans de domination espagnole ne s’effacent pas si vite. Aux alentours de 1550, jusqu’au siècle passé. 117 millions d’habitants, presque 8 000 îles. Des sommets verdoyants apparaissent au loin.

J’sais pas vous, mais moi je ne connais rien des Philippines.

Nous avons eu la chance de séjourner à Alabang, au sud, quartier résidentiel, pour lequel il faut montrer patte blanche à l’entrée et au sortir. On y déambule entre d’énormes maisons cossues, des grands arbres, bananiers, palmiers, bougainvilliers et autres orchidées greffées dans les troncs. Parfums de frangipanier par endroits. Fortunes locales, politiciens, chinois écoulant des fortunes aux jeux, expatriés, y habitent autour d’un magnifique terrain de golf. Le moindre terrain de 200 m² vaudra entre 1 et 2 millions nu. Tout le quartier Alabang appartient ou appartenait à Mme Madrigal…Philippine héritière d’une immense fortune. Comment bien vivre à Manille !

De Manille, nous avons parcouru le quartier Intra Muros aux restes hispaniques affichés. Les églises à dorures, les restaurants au décor baroque comme Le Barbara (y aller en sachant qu’on y mange mal) où un trio musical parfait entonne des chants à résonnances espagnoles. Les serveuses sont en robe et chignon roulés dans le cou, pareilles aux infantes ibériques. Mur d’enceinte au tracé exagonal, chemins de ronde, cours pavées, plantes en pot en font un quartier certes touristiques, mais agréable. Certaines rues toutefois restent odorantes, des chats maigres, des chiens jaunes balafrés, des enfants et des vieux édentés en short orange et en tongues saluent notre passage. Un groupe de jeunes transpire autour d’un panier de basket. Tuk tuk, vélo cadre bois s’entrecroisent. Le marché du soir se met en place avec moulte marchands de brochettes et autres grignotages mystérieux. Ne pas oublier de monter au roof top Penthouse The Bayleaf qui permet de voir toute la ville et la baie en un tour de cou. On y boit, on y dîne (pas eu le temps de tester), très agréable.

 

Ne pas omettre de dire que la malbouffe frappe ici très fort, comme dans toute l’Asie et le Pacifique. A part quelques magnifiques beautés, quelques eurasiennes, l’embonpoint se répand dans la population. Les Mac Do et Starbuck ne sont rien comparés aux sacs de chips multicolores et autres sucreries dégoulinantes que la population s’arrache. Sans même aborder le sujet des emballages, au secours !

Ici, pas de voile ni d’abaya, le short, les tongues, les cheveux longs noirs ou décolorés blonds tant pour garçons que pour filles. Nombreux tatouages. Les garçons filles sont légion, apprêtés, ongles vernis, maquillés comme les Lady boys de Thaïlande.

Le policier Philippin est tatillon. Toujours sortir son passeport, formulaire d’entrée du pays à remplir avant de venir. Check points sur la route (élection en mai prochain)

Nous quittons l’autoroute pour une bretelle plus rustique, nids de poule, side car, villages et rizière, tricycles, défilent par les vitres de notre SUV tout confort : rappel : 11h de route jusqu’à Banaue, 40 km/h de moyenne, pointes à 80km sur la grand route. La sono défile un programme Spotify. La route est faite de plaques de bétons assemblée qui tape sous les roues. La rizière qui la jouxte de part et d’autres, verte à perte de vue, me réjouit. Des bananiers, des acacias séculaires, lauriers, bougainvilliers, poules apeurées en colonne et fous du village sont sur notre croisée. Le parfum du riz nous atteint déjà par la ventilation du véhicule. Des lessives de linge sèchent sur les clôtures des maisons en bordure. Et dire que j’allais oublier les chèvres qui fricotent !

 

Arrivée en altitude, difficile passage des cols avec les centaines de camions qui vont vers le nord.

Faut l’savoir : Benhur Abalos est candidat pour les prochaines sénatoriales. Avec un nom pareil, je vote pour lui direct.

Voici 7h qui nous roulons. Il est 17h ; à présent, tous les camions sont garés en enfilade de chaque côté de la route. Ils repartiront cette nuit après leur temps de repos. Nous roulons enfin, autour de km/h, mais c’est déjà ça ! La nuit commence à descendre. Nous parviennent les feux du soir allumés dans les villages. La nuit tombe, les routes deviennent mauvaises à cause des éboulements dus à un précédent typhon. La saison des pluies et les tremblements de terre sont destructeurs.

 

Après 11h de route, voiture privée (un bus fait la route de Manille), nous arrivons au Banaue Sunrise guesthouse. Hébergement simple dont il faut se satisfaire. L’endormissement est bercé par les jappements de chiens qui sortent tous dans les rues à la nuit tombée. Le réveil dans la cacophonie des coqs.

 

25 janvier 2025 :

Nous partons pour un trek de 18km dans les rizières. Les 7h de marche commencent dans la jungle. On s’y rend en Jeepny, assis sur le toit. Musique française à fond dans la carlingue ; « Voyage voyage » de Desireless. Et là nous marchons dans une végétation remarquable dont le film Avatar a dû tirer son inspiration. Le chemin traverse une multitude d’arbres et de plantes, de bambous géants, de fougères arborescentes hautes de plus de 10 mètres, des tiges des feuilles, des grappes, des racines qui sortent. Magie végétale, ivresse garantie !

A noter, Le dénivelé est énorme, sans être précis, du point bas 700m au point haut 1800, nous montons et descendons des dizaines de fois, puis nous atteignons les rizières en terrasse, splendides, en eau, avec leur nursery de pousse de riz en gestation avant d’être repiquée dans les balcons de boue nettoyés. Nous montons et descendons mille, dix mille marches, vingt mille marches. Les montagnes couvertes de jungle sont à perte de vue dans cette cordillère philippine, les rizières à terrasse ancestrales en jalonnent les contreforts.

 

Sandwiches et mangues, bain frais en cascade, et re-marche jusqu’à Cambulo. Notre guide Bradley est le frère de l’organisateur, Franz, qui prend soin de nous. Tout paraît simple pour eux, ils ont grandit à Banaue, ils ont travaillé dans la rizière familiale, ils les connaissent par cœur, toutes les guesthouse, les jeepy et transports nécessaires, ils calent les repas. Tout est carré. Une solution à chaque question.

Les courbatures sont terribles

La nuit à Cambulo : être adaptable, le logement est simple, très simple…toilettes/douche. C’est comme ça peut. Mais on dort quand même parce qu’on est épuisés. L’accueil est toujours fait au mieux. On trouve des prises sur les frigidaires pour charger les ordi et appareils. Il y a du riz, des légumes cuits, des œufs. Hop !

 

Un spectacle nous est proposé par les enfants de l’école qui chantent et dansent à notre intention un florilège de chansons françaises. Nous apprenons que chacun de nos paiements au trek participe pour partie aux frais de fonctionnement l’école. Les gens dans les villages ont très peu de moyens.

Trois masseuses viennent s’occuper de nos jambes et de nos mollets ; youpi ! (500 php par massage d’1h). C’est bon, mais le lendemain restera très très dur, avec ces milliers de marches à monter et à descendre entre les plans de riz et la dernière cascade. Anyway, we did it et c’est magnifique.

Si vous avez le temps, visitez le petit village de Bangaan.

Le chauffeur qui nous ramène à Banaue mastique sa beetlenut, addictive comme un tabac à chiquer, qui rend les dents rouges et qui les empêche de parler. Les cheveux sont longs et noirs, en catogan parfois, certains ongles très longs.

Notre organisateur Franz Dimmiag :  franzdimmiag@yahoo.com répond à tous les mails, il conduit des treks depuis 10 ans, il connaît quelques essentiels du français : T’inquiète paupiette, Bolos, casse-couiles, plein le cul, crâne d’œuf, Santé mais pas des pieds J.

https://www.facebook.com/trekkingguidefranz

Son frère Bradley nous a parfaitement accompagné pour cette marche.

Le bluetooth de la voiture que nous emporte vers Sagada à 1472 m d’altitude, nous joue La vallée de Dana, Soldat Louis, Stromae et Cabrel. La nuit est noire, la route toujours plus haut en montagne, les arbres sont des pins immenses.

Attention : Le trek nécessite une très bonne forme et de très bonnes jambes, une bonne aptitude à grimper et descendre, pas de vertige. C’est vraiment physique !

27, Sagada.

De Banaue à Sagada, 2h30 de route de montagne de nuit, ça grimpe beaucoup beaucoup. Nous faisons provisions de légumes frais de montagne pour rapporter à nos hôtes à Manille.

Nous dormons au « Sagada heritage village » qui appartient à la sœur de notre guide. On reste en famille ! Notre guide Bradley Tocdaan reste avec nous, aux petits soins. Il y a des bungalows traditionnels, mais nous optons pour une chambre fermée avec SDB tellement il fait frais. Feu de cheminée en bas. Quelques cafards, pas grave. Le sommeil se charge de nous.

Au matin tranquillement, pancakes au miel et thé au goût de tabac brûlé, puis direction le cimetière aux cercueils suspendus dans la roche. Le grand père de notre guide, le vieux Ben, est suspendu là-haut. Il aimerait bien lui aussi y prendre son grand repos, mais la législation ne le permet plus beaucoup.

Les roches, sous-marines avant le Big Bang, sont gris clair et ajourées, comme les rochers flottants de Avatars. Beaucoup de clins d’œil Avatars dans cette prolifération florale et minérale.

Ici les coteaux escarpés sont couverts de pins de 20 mètres de haut. Le sol couvert d’aiguilles et de pommes de pins. Ces arbres pourraient être issus de forêts primaires mais il semble qu’il n’en reste que très peu aux philippines, qu’elle est grignotée davantage chaque année. Mais dans la cordillère, c’est couvert de végétation, de jungle, de forêts de pins et de rizières.

Nous nous remettons péniblement de notre trek avec de fortes courbatures aux mollets et aux cuisses. Et ce n’est que montée et descente de marches sur les sites et dans le village.

Nous optons pour un déjeuner chez Edouardo Masferrer Masferre Country Inn and Restaurant dont il reste un restaurant et une galerie Photo – un Catalan-Phillipin né en 1909 qui documenta en photos les Igorots, tribu des highlands philippines.

Belle vue également au ST jospeh Guesthouse 

D’ailleurs, auparavant, les Philippines s’appelaient Maharilika. Elle fut nommée Philippines en référence à l’infant Philippe II d’Espagne et légende ou non, des pins qui couvrent la Cordillère. Philippe-pines.

Mollets et cuisses à bout, nous prenons un tuk tuk pour 1 heure de balade alentour (600 php). Quelques points de vue depuis les pinèdes sur les flans de rizières en terrasse. Puis la céramiste locale, puis retour à la guesthouse, où nous déboulent 3 masseuses. Mon special Sagada massage, avec usage des ongles, des pressions des pouces là où ça fait mal, mais surtout du bien aura été fort réparateur. Le plus drôle sera la posture, car nous sommes dans une chambre avec des grands lits à étages, donc 3 massages en même temps avec 3 masseuses, ça fait de l’huile et de la peau au m² !

 

28 janvier : aube, 12°, il est 6h15 du matin lorsque nous prenons la route. Toyota JL Grandia tout confort, cuir beige. Jason au  volant, Bradley co-pilote. Petite pluie matinale, nous saluons les he/she de l’hôtel qui chantent tout le temps et très bellement ! Le jour se lève et le tableau de bord nous joue « Horse with no name »  America, rappelant une expédition à Fort Boucherif au Maroc avec mes sweat girlfriends…Inoubliable rigolade ! The Gaël, « Like a bridge over trouble water », « L’Alleluia de Cohen masterisé », c’est doux.

En route vers Bagio, sommets boisés de pins à perte de vue, culture maraîchères en terrasse, nuages accrochés aux cimes, flirtant avec les premiers rayons. Des épingles à cheveux à n’en plus finir, des portions de route effondrées lors du dernier typhon…

Si vous pouvez éviter, ne conduisez pas ici, c’est compliqué lorsqu’on ne connaît pas. Même notre chauffeur de Manille, jamais venu dans la cordillère auparavant, était paniqué sur ces routes de montagnes.

La région des Higlands fournit tout le pays en fruits et légumes, qui sont vendus en bord de route ou bien acheminé dans les Low lands par camions.

Quelques points de vue remarquables nous rappellent la route des nuages au Vietnam.

Nous nous arrêtons sur les hauteurs de Bagio, chez un famous Vloger : Etag TV, https://www.facebook.com/@ETAGTV/ La Trinidad, Bengel. Point d’étape mis en scène avec des milliers de followers sur les réseaux pour le gars qui sert des mignons de porc fumés dans son restaurant, et qui récolte l’avis de ses clients sur des vidéos. Link : https://www.facebook.com/watch/?v=973652011353111&rdid=pS8TPjCYfPBtDVGG

Tours à Bagio, Le Camp John Hay, https://en.wikipedia.org/wiki/Camp_John_Hay 70 hectares de pins et green parfaitement entretenus, avec son golf, son Country Club et ses Manoir/hôtels pour fortunés Philippins et business people. Il y a de grandes fortunes parmi l’élite Philippine. L’aéroport Loakan Airport dessert ce secteur, aussi bien pour Manille, que pour les îles de Cébu et de Palawan.

Après cette étape, le route commence à descendre, mais les épingles à cheveux sont toujours aussi nombreuses. Lacets, route effondrées, travaux, qui placent les 350 km entre Sagada et Manille autour de 10 heures de route. Même en ayant rejoint la 4 voies, la vitesse est limitée à 100 km/h, donc ce n’est pas rapide. Les radars et les amendes infligées sont efficientes.

À présent, les rizières plates longent le highway avec son lot de buffles, de hérons blancs.

Bien difficile de nous séparer de Bradley, notre jeune guide apiculteur avec qui nous venons de passer 4 jours non-stop en comptant le trek, notre journée à Sagada et notre long drive retour vers Manille. Il s’est occupé de nous jusqu’à la dernière minute, veillant à ce que nous soyons au mieux en toute circonstance. Il semblait triste aussi de nous quitter.

 

29 janvier, 10h : Ruben nous emmène au Terminal 2 de l’aéroport de Manille pour un vol Air Asia en direction de Puerto Princesa, île de Palawan. Manille semble être au ralenti ce matin ; le jour est férié car c’est le nouvel an chinois. Tout est calme, pas un bouchon, pas de monde dans les rues. Le quartier chinois seul doit vibrer au rythme de ses dragons et percussions dans les rues.

 

Vol Air Asia, environ 1 h. Atterrissage Puerto Princesa, Palawan. Le driver nous attend et nous emmène à Sabang, Bambua guesthouse en 2h30. Nous avons croisé un lézard géant, un serpent long d’un mètre cinquante, sur la route. Puis Bambua pension.

C’est comme un grand jardin avec des petites chambres et kiosques, au confort minimal. Genre Eco lodge, très Eco. C’est joli, on y dort, les sanitaires sont communs pareils à ceux d’un camping, en très très rudimentaire. Bon ! ce n’est pas cher. Nous sommes à 1km de la mer. C’est impressionnant la nuit si on veut aller aux toilettes, entre les massifs de plantes, mais c’est éclairé entre les petits pavillons. On se brosse les dents en extérieur vue sur le jardins. Les douches sont froides. Des chiens indéfinissables gambades, des coqs coursent des poules, une grenouille nous regarde depuis le trou du lavabo.

Nous marchons dans la nuit noire pour aller vers la plage et les restaurants. C’est encore total foutraque. 3 masseuses nous remettent d’équerre face aux vagues et au roulis.

Les nuits sont profondes

 

Tombe la nuit,

Jappent les chiens,

Dix huit heures aux Philippines…

 

30 janvier :

Au petit matin, un tuk tuk nous emmène vers le quai où nous attend une banca pour aller visiter la grotte immergée de Sabang. Au bruit d’un moteur assourdissant, la banca et ses ailerons de bambou, tangue sur les vagues jusqu’à une petite plage, nous traversons un chemin de jungle parfaitement soigné, où traversent des lézards géants et des singes. Equipés d’audio-guides, nous grimpons dans une barque avec un rameur et pénétrons dans la grotte. L’audio-guide requiert un silence total, pas de discussion, pas de lumière autre que la frontale du gondolier, interdiction de toucher les roches ou autre. L’endroit est magique et parfaitement préservé malgré les ribambelles de touristes qui nous succèderons. La visite des grottes, avec ses formations de roches millénaires, aux formes allant de la Sainte famille, au champignon, et à Sharon Stone, est époustouflante.

Nous voulions rentrer à pied par la jungle =>pas possible non plus ! ah mais vraiment.

Retour en banca, matinée baignade, plage, marche dans l’eau et cascade.

Déj et dîner au Sheraton, agréable qui ouvre sur la plage derrière un rang de palmiers. Au moins pour les toilettes proprettes. C’est restructurant !

Quant au service, même ici mais c’est pire ailleurs, c’est d’une lenteur inimaginable. On doit répéter plusieurs fois et rien n’arrive à temps, ni en même temps…

La marche vers la cascade est cahotique, par le chemin qui longe la mer. Quelques habitations locales, des restes de banca éclatées, des coqs en entraînement pour les combats, des rigoles peu ragoutantes, un groupe de basketteur titillent un panier, des enfants jouent et tombent, des scooters, des écoliers en uniformes qui terminent leur journée de classe. La vie, quoi !

Au bout, nous franchissons un tapis de magnifiques coraux morts qui servent de remblais à certains villageois, puis un temple chinois décoré de lanternes rouges pour le nouvel an. Au bout, la cascade d’eau fraîche et claire dont on se rince à grandes brassées en compagnie d’une couple d’Italiens des Cinque terras (Lascuto bar/ La Spetsa).

 

Attention, Pour tout, il faut réserver, demander un permis, fournir des passeports… L’administration philippine est tatillonne. Par exemple, nous n’avons pas pu aller voir le volcan Pinatubo car il fallait demander les permis 15 jours avant. Il faut un guide pour faire le trek. On doit payer pour aller ici ou là…

Tout le monde a un portable ici, les parents, les enfants, le nez dedans, ça écoute tout fort, ça parle tout fort.

Attention : le service dans les restos est lent, très très lent. Mais ils font tellement d’efforts pour bien faire qu’on ne dit rien. Des petites serveuses philippines à qui tu donnerais 15 ans font mille sourires d’excuses et de gentillesses.

Incroyable ce peuple qui parle philippin, anglais, et compte en espagnol…

 

31 janvier : Petit matin ensoleillé. Thé et Mails du matin…

Départ en Tuk tuk vers le port. Réservation d’un guide pour le jungle trail. 200 php par personne.

Attention, pas de trail sans guide. Nous achetons 2 mangues et de l’eau et hop ! Direction la plage que nous traversons jusqu’au chemin de marche, derrière Alma, notre guide, svelte et alerte, néanmoins édentée. Chaque guide se munit d’une mini trousse de secour en cas de bobo et c’est bien. On trace entre la végétation dense et paisible en regardant nos pieds à chaque instant. Il faut vraiment lever le nez pour apercevoir les coins de ciel bleu entre les palmes. L’air transpire sur nous. Le chemin longe un bras d’eau sur lequel se développe une mangrove tout aussi dense. Les bruits de la jungle, les oiseaux, le bruit de l’eau couvre nos pas. En revanche, aucune bête, ni serpent ni insecte ni singe ne perturbe notre avancée. Des racines de taille murale, lisses, incurvées, plissées jalonne le chemin. Encore pas mal de dénivelé par moment, quelques terres glissantes, des dalles, des tranches de bois pour faciliter la marche, c’est jouable. Nous marchons jusqu’à une roche comprenant un petit défilé de grotte à l’intérieur. Marche 3h30, ruissellement du corps total, rinçage dans la mer.

Sur le retour, nous grimpons jusqu’à la ZIP-Line, une sorte de tyrolienne qui enjambe la mer sur 800 M (550 php). Casque, harnais, puis longue glissade encordée par-dessus la grande bleue, c’est fun et réjouissant. La petite plage qui nous accueille est tranquille, propre, des souches d’arbres battues par l’océan dorment là depuis de nombreuses marées et typhons. L’eau est tiède, les vagues et les courants très présents, donc gare.

Retour au pas cadencé vers Sabang, nous faisons halte au Sheraton pour un club sandwich réparateur. Autant nos nuits au Bambua sont en pleine nature et au strict minimum, autant nos poses lunch au Sheraton sont assez chic ! (Le service n’en reste pas moins très moyen), mais c’est ombragé, propre, réparateur.

Un driver nous attend direction Port Barton, qui se trouve juste au-dessus sur la côte. Mais il faut retraverser Palawan sur les petites routes jusqu’à la grand route qui vient de Puerto Princesa. Il faudra 3 h environ pour rejoindre Port Barton, traversant encore de longues portions de collines de jungle, de rizières, de palmiers sans fin, longeant la mer d’un côté avec la lumière d’un soleil décroissant qui perce la végétation. Les sorties d’école avec tous ces élèves en uniformes annoncent la fin du jour. Les odeurs de feu arrivent avec le soir et les chiens qui gambadent. Les routes de Port Barton sont totalement défoncées ou pas faites tout simplement.

Nous dormons à Ocean Mist Inn ; encore très simple, mais la clim, des serviettes de toilettes et un salle de bain ! Pas cher

 

1 février, Port Barton

Encore une nuit d’épuisés !

Un batelier nous attend à la réception de la guesthouse et nous guide vers une banca. Nous serons 20 passagers pour cette journée de mer avec 4 bateliers. Gilets de sauvetage, moteur bruyant et musique à fond pour ce démarrage depuis Port Barton. La fête ! Une bande de jeunes ! On craint le pire. Mais non, une journée magnifique 1300 php repas, pass, masques et tuba inclus. Le premier stop se fait sur un ban de sable où logent des étoiles de mer, larges de 20 cm, épaisses de 5 cm, orange à pois noirs, l’air moelleux comme des guimauves, et quelques autres plus épineuses. Les algues alentour sont leur garde-manger. ‘Faut pas se mentir, les bancas se succèdent, les gogos en descendent, nous sommes trop nombreux au m². Pas le droit d’y toucher ! C’est déjà ça ! ‘Paraît que seuls les chinois les prennent dans leurs mains !

Nous embarquons et débarquons toute la journée, d’une île à l’autre. Il y en a plein, c’est splendide, des îles couvertes de jungles et de palmiers avec des franges de beaux sable clair faisant plage.

 

 

 

Le deuxième stop, nous chaussons masques et tubas ; « Snorkling » qu’ils disent, c’est plus vendeur, et tu flotte ou nage au dessus d’un récif corallien. Dingue ! En premier lieu, tu quittes le brouhaha du bateau et tu entres dans le silence de la mer, nageant en évitant les clapots, flottant et glissant plutôt. Plus un son ne passe, que celui de ta respiration dans l’océan. Au début tu vois des formes boursouflée du genre gros champignons ou grosse salade. Certains ressemblent à des choux fleurs, à des brocolis, pierreux qui finalement s’animent, te regardent quand tu passes juste au-dessus. Une multitude de poissons multicolores serpente autour, des zèbres, des tigres, des verts et jaunes, des poissons perroquets, même pas peur, ils sont chez eux. Les coraux semblent avoir des bouches ou des yeux, on ne sait pas. Des petits poissons turquoises se détachent, d’autre au bleu inconnu, entre le cobalt et le cyan, inouïs. Des organismes vert-pomme, d’autres, façon salade avec un bord jaune fluo. Et la poiscaille qui frétille partout autour de toi. Soudain un rai de soleil perce et sous l’eau, la lumière se démultiplie. Chaque corail, chaque branche, chaque méga champignon étalé sur plusieurs mètres prend son importance dans ce récif.

L’escale suivante sur une île dont j’ai oublié le nom sera l’étape repas. Le porc est grillé à bord sur le barbecue du bateau. Tout a été embarqué par les bateliers et sera cuisiné frais, du poisson grillé aux légumes, à la purée d’aubergines. Fruits frais découpés. Une tablée d’ogres exotiques !

 

 

Au fait, les Philippins, les Ifugaos de Banaue, peut-être les Igorots de la Cordillère, sont connus pour avoir été des réducteurs de têtes, mais ça c’était avant.

Ici, le look pirate aux cheveux longs et tatouages est très présent. Les gens sont très accueillants, dévoués, et aucun sentiment d’insécurité, ni avec les affaires, la valise, les sous. Touchons du bois !

 

L’étape suivante nous plonge vers une tortue qui nage peinarde au milieu de nous. Elle circonvolutionne, plonge et remonte. Elle n’a pas l’air gênée. Un gros marsouin poilu et plein de coups de soleil fait le dauphin à côté de moi pour faire des photos sous-marines. Je voudrais le pousser.

 

Nous replongeons sur un massif corallien, encore ce silence et ces milliards de formes et d’organismes qui semblent dormir sous notre ventre. Mais ça grouille de vies la dedans, des yeux, des membranes, des nageoires, des becs,  des branchies.

Puis des bras, des cuisses, des jambes, des pieds, les humains flottent et pataugent au-dessus sans avoir l’autorisation de toucher à quoi que ce soit, ni poser un pied, ni un doigt. D’ailleurs, certains coraux sont tranchants comme des lames et infecteraient rapidement une peau d’humain. Cette journée entière de bain en eaux tièdes nous a fait pousser des nageoires.

2 février : Mollesse !

Matin mou, lent, traînant. Il faut un jour flottant au milieu de tous ces journées d’énergie. Après quelques tasses de thé et quelques mails aux aurores, le wifi défaille. Le Tuk tuk vient nous chercher direction Coconut beach, puis White beach. Entre rebonds et glissades, la route est un cauchemar. Le tuk tuk brinquebale, dérape. Nous tentons de ne pas nous faire éjecter en nous tenant aux arceaux. (300 PHP par personne aller/retour). On peut également y aller en banca par la mer, pour le même prix. Ou à pied si on a du temps.

Les plages au demeurant sont splendides. La végétation est toujours aussi généreuse. Les palmiers, bien qu’hirsutes, se tiennent au garde-à-vous face à l’océan. Chaque noix de coco tombée porte une pousse et l’espoir d’un nouvel arbre. Après le sentier qui longe Coconut beach, nous plantons nos pagnes sur White beach. La mer est molle, tiède, plate, étale, turquoise, cernée de collines de jungle.

 

Pour ceux qui ont la ref : Apocalypse Now a été tourné aux Philippines. Souvenez de la charge des hélicoptères sur la musique des Walkyries de Wagner et du fameux « j’aime bien l’odeur du napalm au petit matin par Robert Duval. Ben voilà, vous avez le décor !

On baigne, on brasse, on sèche et bis repetita jusqu’à épuisement et retour en tuk tuk.

Le driver nous attend devant Ocean Mist Guesthouse. La gérante nous a gentiment préparé des serviettes et une douche pour qu’on se rince avant de prendre la route pour El Nido.

 

Nos drivers ont tous été biens sauf un…

En général, on arrange le transport avec le gérant de l’hôtel. Comptez une vitesse moyenne de 40/50 km/h

Celui qui nous a emmenés de Manille à Banaue, grosse et belle voiture, se signe et carresse son chapelet suspendu au rétroviseur à chaque virage, c’est sire, très gentil et prudent, un peu lent et pas du tout à l’aise sur les routes de montagne. 12 heures de route

Notre best of : Jason et son super van rutilent avec la team Sagada – Bradley et Tim – qui nous ont ramené à Manille. Précis, prudent, attentionné, confortable et joyeux. Tel a été ce voyage ! 11 heures de route que je n’ai pas vu passer.

Celui qui nous emmène de Puerto Princesa à Sabang, le fils de Andres Dartmann de la Bambua heritage, avec son panneau Isabelle Bois Cras à la sortie de l’aéroport petite voiture propre, conduite tranquille en longeant des bords de mers et le coucher de soleil, très bien, 3h de route.

De Sabang à Port Barton : « yes Mam » tout le long du chemin, très gentil, voiture correct, prudent, « Yes mam », « yes mam ».

Le driver Gros Con de Port Barton à El Nido ; Paul ! Son van est pourri, bigné aux coins malgré les mains jointes et le chapelet collés sur le capot. Intérieur propre mais vieux. Tous annoncent entre 3 et 4h de route. Il nous dit 2 et demi. Ah chouette, mais non ! Pourtant, la route est magnifique entre Port Barton et la jonction pour El Nido (23 km), un soleil rasant sur les palmiers et les collines boisées, le van serpente sur les courbes de la route, sauf qu’il va à fond et qu’il écrase un chien, sans s’arrêter bien sûr. Il frôle les scooters, les tuk tuk, les écoliers qui rentrent chez eux, il klaxonne à tous bout de champ. Il tousse et crache par la fenêtre 20 fois. On est scotchés sur notre siège. Il roule au milieu, se déporte à gauche, s’excite sur le manche de vitesse, frôle les 120 km/h au compteur. Là, je lui dis de ralentir un peu car on est malade à l’arrière. Il se met à rouler à 60 km/h. Gros Con vous dis-je ! Il n’avance plus. A une jonction, il s’arrête et me demande s’il peut faire monter sa femme et son fils. Je fais remarquer que ce n’est pas le deal ; « I am asking you »…Zeph dit ok. Il nous dépose finalement à l’hôtel et n’aura pas un sou de plus. Je voulais donner moins.

3 fev : El Nido

Notre hôtel Woodland inn est sur la hauteur, série de Bungalow sous les arbres, à flan de colline. On y dort bien, confort basique, balconnet où nous est servi le petit déjeuner. La route en haut est bruyante.

Précision : Aux Philippines, les logements et hôtels sont basiques, et parfois chers rapport qualité prix en comparaison de certains pays comme Thaïlande/Cambodge/Bali. La nourriture n’est pas spécifique comme en Thaïlande où la cuisine locale est souvent très bonne et les infrastructures touristiques plutôt aguerries. Ici, c’est plus rudimentaire et authentique, même dans des lieux touristiques.

Mention bien pour le restaurant « Ver De » El Nido qui n’a pas grand chose de Philippin sauf le personnel charmant, mais on y mange très bien (végétarien) et c’est très agréable et confortable (clim), pas exorbitant. https://verderesto.co/#rec771300259

Il y a un restaurant roof top au-dessus, plutôt viandard et pas donné. La vue embrasse joliment toute la baie d’El Nido. On peut s’y faire servir les plats du restaurant végé « Ver De » d’en bas, mais pas après 21h.

El Nido est un vrai spot touristique, des gens, des boutiques, des touristes partout. Il y a des travaux partout – expansion. Le typhon d’il y a deux ans auparavant a fait beaucoup de ravages dans le secteur semble-t-il (surtout autour de Roxas). Les reconstions sont toujours en cours.

La route de Puerto Princesa à El Nido est une belle route. Les chemins de traverse sont chaotiques.

Le soleil se lève. Mollesse de la veille accentuée par la fatigue de la route. On va la jouer doucement.

 

 

 

 

Découverte d’El Nido qui fait penser aux villes asiatiques avec ses noeuds de cables électriques, ses rues en travaux, ses pelleteuses en centre ville et ses flaques d’on ne sait quoi. Scooter et Tuk Tuk s’entrecroisent. Beaucoup de monde, on trouve de tout ou presque. Des cafés, des restaurants, des boulangeries, un brasseur de bières…Puis une pelletée d’ongleries et de masseuses qui feront notre journée.

Pour prendre de la hauteur, petite escapade en canopé! (350 PHP + 30 de taxe)

 

 

 

4 février : Aube ;  je profite des premiers coqs et des premiers mousitiques. Il ne fait pas encore chaud, voile devant le ciel.

Dur, dur – suite de navigations sur une mer tiède et turquoise, des pitons rocheux coiffés de végétation, des plages blanches qui se méritent, des fonds marins avec poissons bariolés, journée de nage avec masque et tuba, full body massage le soir…Pas facile tous les jours ! Je sais, c’est pas beau de narguer 🙂

Un Tuk tuk nous dépose vers le port où nous avons réservé un Tour sur une Banca pour la journée. Tour C; qui propose une succession de stop entre de splages et des massifs incroyable. (1400 php /pers + 400 de taxe locale). 4 tours sont proposés entre les îles et les lagons au large d’El Nido, sorte de Baie d’Halong en moins haut, moins d’apics, plus de plages. Tour A, B, C, D.

Faut pas se mentir, de bon matin, tous les touristes d’El Nido se retrouvent en maillot sur la plage à attendre leur banca, leur Tour. Une bande de gogo en slip avec son masque et son tuba. Les groupes se forment, les bancas commencent à charger, c’est un peu long et ridicule…Certains se trompent de bateau, on recompte, on est trempés collés, mais sous le soleil. Too bad, on est collés à un groupe décrété américain car multicolores (asiat, black, 2 caucasiens) qui parle fort et tout le temps, qui branche une enceinte, boit de la bière, jacte à n’en plus finir. Le moteur de la banca rivalise avec le beat ; Mal élevés tout de même. Reste de bateau charmant comme toujours. J’ai oublié le nom des plages, mais nous plongeons toute la journée. Des poissons pailletés, en pyjama, en tenue de bagnard, en livrée de majordome, long avec un bec, plat à rayures jaune et violet, multicolore à bec, micropoisson cobalt, danse élégante des algues accrochées aux coraux, plaques de sable blanc, foultitude d’un monde plutôt préservé malgré notre présence. L’immensité paraît invincible. On ne touche pas, on n’approche pas, on ne laisse rien derrière nous. Immensité et mystère des profondeurs.

Panne de moteur au large, sinon, ce n’est pas drôle. Les gars soulèvent la trappe, dévissent, revissent, tapent une ou deux fois sur les rouages et hop, ça repart.

Cela me rappelle une panne de moteur au milieu de la mangrove de Ganvié, au Bénin. On craint le pire et ça repart !

 

 

Par nature, les philippins sont navigateurs et pour cause, ce complexe de 7 ou 8000 îles se vit sur l’eau, précisément à Palawan qui semble s’être dispersée en mer après le big bang. Une bonne partie des roches devaient être en dessous, puis se sont soulevées. Plaques tectoniques, irruptions, failles, érosions marines et vents de mer ont dessiné une géologie incomparable.

Alexandro, rencontré sur Coconut Beach à port Barton, a piloté pendant 13 ans toutes sortes de porte containers et tanker pour la compagnie maritime London shipping.

Sur une des plages, nos bateliers descendent une table qui flotte pattes en l’air avant d’être installée sur le sable. Assiettes, couverts, repas tout prêt à se servir : riz, pâtes aux légumes, aubergines grillées, poulet, porc, poissons grillés, pastèque tranchée, puis incontournable main de bananes.

Des marchands ambulants sur kayak pagaient autour des bancas et proposent bières, glaces, noix de coco. Icongru, néanmoins pas mal du tout le magnum amandes qui sort de la glacière entre les roches d’El Nido. Foutue chaîne du froid !

  

Nous ne pourrons aller à Secret beach, dommage, c’était notre but. Plage dont l’accès se fait en nageant sous une petite voûte rocheuse. Si le niveau de la mer est trop haut, on se cogne la tête. Cela s’est passé hier pour un des nageurs, donc ils ont interdit l’accès. Too bad !

Hidden beach : petit miracle :  la banca s’arrête avant et tu nages sans deviner que derrière l’apic se trouve une langue de sable blanc hérissée de palmiers sans doute centenaires et d’un minijungle accrochée à la roche. L’eau s’engoufre et érode depuis la nuit des temps, ressort de l’autre côté laissant derrière elle ce minuscule Eden insoupçonnable.

Orgie de fesses : pour un bronzage absolu, les maillots de bains féminins sont majoritairement des 2 pièces à échancrure maximale, donc fil entre le fesses, pour toutes et partout. Tu as des fesses devant toi toute la journée. Des fois, ça fait beaucoup de fesses au m², de toutes nationalités, de toutes couleurs, mais il y a de la fesse. En revanche, aucun topless.

Orgie de taouages : certains corps sont de vraies bandes dessinées. Garçons ou filles, blancs ou marrons, tous sont illustrés et racontent mille histoires que l’on voudrait regarder plus en détail. Le philippins sont tatoués également, oreilles percées, on les imagine bien en pirates écumant les mers. Mais côté tatouages, les occidentaux les battent, pour sûr!

Orgie de mangues : c’est la saison des mangues jaunes. On ne rate pas une occasion d’en savourer. Ils vendent aussi des mangues vertes en lamelles, avec du sel et du piment, comme en Thaïlande et Cambodge, mais je n’aime pas. En revanche pas de goyage, ce n’est pas la saison =>désespoir.

3 Masseuses s’occupent de nos corps avant le dîner, vraiment bellement ! (500 php pour 1h). Rythme à garder chaque soir!

El Nido est vraiment très touristique et pas top, gros bordel en fait, mais très animé pour des jeunes et on y trouve de tout, des boutiques, des marchands de rues, des crèpes au nutella, des pancakes au beurre de cacahuète, un binômes d’Israéliens brandissant drapeau en plein prosélitismes, quelques voilées cabannées locales, des restaurants végé, des restaurants français et autres, des bars, boîtes, karaoké, jeux…Même des hôtels et restaurants plutôt chic.

La ville n’est pas très propre, rues éventrées, quelques odeurs. On dit de faire très attention à l’eau ici et de ne boire que de l’eau en bouteille. Dyssenterie possible. (pas nous pour l’intant)

Dans le film « Diamond blood », Leonardo Di Caprio répète plusieurs fois « TIA », this is Africa…C’est valable pour ici ; « TIA » : this is Asia !

6 février : sommeil échu, attendre l’aube en écoutant les geckos et les premiers coqs. Impatience ! Petit mal de gorge naissant dû à la clim trop forte chez nos masseuses hier soir.

Bizarre, on dit que le gecko aboie : Son cri fait songer aux 2 syllabes « to-kay ».

Moustiques du matin ; je ne m’y attendais pas car d’ordinaire, c’est surtout à la tombée de la nuit qu’ils sortent. Mais là, ils attaquent pendant mon heure de thé, et ça c’est no way. En plus, ils sont lents, mous, j’en tue plein, c’est ridicule, j’ai horreur de tuer les insectes car ils sont peut-être des réincarnations. Sans compter qu’on s’en met partout.

J’sais pas vous, mais moi, je suis très Tuk tuk ! Même si c’est lent, bruyant, poussif dans les montées. Puis, après notre accident de scooter il y a 10 ans à Ko Samui, pas question de reprendre un scoot, ils ne conduisent pas comme nous, je ne sais pas faire. Ou bien seulement dans nos rizières favorites du côté de la Gecko villa dans l’Isaan, nord est de la Thaïlande.

 

Le plage d’El Nido n’est pas vraiment agréable/fréquentable. Beaucoup de terrasses de cafés plongent dessus, puis c’est l’accès principal aux bancas qui naviguent entre les îles.

Il faut compter 30/40 minutes de tuk tuk pour rejoindre la plage de Nacpan.

La route est belle, la plage est belle, on se laisse aller…C’est difficile de faire autrement avec l’appel du sable et de la grande bleue bordée de cocotiers. Vision exotique des plages paradisiaques du monde. Mer tiède, transparente, azur, sable blond, fin, bouillant. Un pagne et hop !

Des restaurants, des paillottes, un village sont en retrait de la plage. On peut y passer la nuit dans une guesthouse rudimentaire ou hôtel. C’est cher, mais lever et coucher de soleil y sont idylliques.

Attention : un vent salvateur nous a évité de trop crâmer, mais quand même, ça tape fort. Attention ; gros rouleaux et forts courants empêchent, le jour où nous y étions, de nager, – barre toute les 15 secondes – ou bien il faut la passer, mais c’est dangereux. Il y a des trous. Une marée timide anime la frange d’écume. On se baigne très agréablement en bordure.

 

 

 

 

La gentillesse est de mise à travers tout le pays. Sauf notre diver Gros Con ! Bienveillance, attentions, sourires tout le long du voyage. Tellement charmants.

Anciennement réducteurs de têtes pour les Igorot des montagnes, pirates des mers pour les côtiers, narco-trafiquants ou autres réputations sulfureuses. Sans doute la politique répressive de l’ex-président Duarte, les exécutions en série ont fait du ménage…

Le pays paraît paisible et nous sommes très bien accueillis partout. Les élections prochaines attisent un peu les esprits, des check points ou gun ban fleurissent. Des contrôles surtout sur l’île principale de Manille.

La nourriture : pas de vraie nourriture locale traditionnelle hormis le poulet adobo, le riz bien sûr.

Pas encore de banlieusard balourd français à l’horizon comme à Phuket en Thaïlande où ils ont mis en place une police spéciale pour gérer les mauvais comportements touristiques (ivresse, conduite, vol, drogue, incivilités).

Plutôt des jeunes en quête de terres authentiques, moins fréquentées que les pays de l’ex-Indochine. Ces derniers sont au demeurant plus achalandés et qualitatifs en infrastructures touristiques, voire moins cher.

PS : je peux répondre aux questions au cas où

 

 

work on progress….

Sorry, fautes embarquées…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Côté pratique

Bons vols : Zurich – Hong Kong puis Manille par Swissair puis Philippines airlines

Depuis Paris ; Saudi airlines par Djeddah

1000 pesos philippins = 16 euros

Emporter adaptateurs de prise de courant

Avoir du papier toilette sur soi, ils n’en mettent pas dans les toilettes.


5 commentaires »

  1. Bradley dit :

    Here’s a revised version with a playful touch and a sprinkle of French humor:

    Bonjour!
    What an adventure we had! From the epic trek in Banaue to exploring Sagada and the long but unforgettable drive to Manila, it was magnifique to share these moments with your family. I hope the Philippines didn’t just steal your hearts but also gave you legs of steel! Merci beaucoup for letting franz’ team be part of your journey. Bon voyage for your next adventures—à bientôt, I hope!
    C’est la bombe, bebe!

  2. Bradley dit :

    Bonjour!
    What an adventure we had! From the epic trek in Banaue to exploring Sagada and the long but unforgettable drive to Manila, it was magnifique to share these moments with your family. I hope the Philippines didn’t just steal your hearts but also gave you legs of steel! Merci beaucoup for letting franz’ team be part of your journey. Bon voyage for your next adventures—à bientôt, I hope!
    C’est la bombe, bebe!

  3. Myriam P dit :

    Merci pour ce carnet de voyage.
    On embarque avec vous !

  4. Isabelle dit :

    Thanks for your comment dear Bradley, legs are totally fine, we had another smal trk in Sabang. The sea nearby. Take care and let’s keep in touch. Isa

  5. Isabelle dit :

    Chouette MPyriam, allez hop, sur le chemin de marche et les routes du monde. Bises et à très bientôt.

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