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Sultanat d’Oman, carnet de voyage mars 2018

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mars 26, 2018 par Isabelle

Jibreen, Sultanat d’Oman, 23 mars 2018, 23h15.

J + 5 en Oman

Première soirée avec un wifi dans la chambre. Trop facile !

Paris sous la neige au départ, vols annulés, puis transfert sur Oman AIR direct jusqu’à Mascate, sultanat d’Oman. Le vol Paris Mascate direct depuis Roissy, à 21h55, vous dépose le matin au Sultanat d’Oman après 6h25 de vol.

Mascate

Ahmed nous attendait comme prévu à la descente de l’avion. Il porte, comme tous les hommes ici, la dishdasha blanche jusqu’aux pieds, impeccablement repassée, le foulard clair à motifs floraux, noué façon turban en hauteur au dessus du front. C’est la coiffe de travail. Sinon, ils portent une toque blanche et brodée d’arabesques.

imgres-4 Comme de très nombreux Omanais, Ahmed est fonctionnaire, employé à l’administration du Sultanat. Le nombre d’employés des services de police, de l’armée, est considérable et tous adorent le Sultan Qaboos, « Baba Qaboos », qui a fait un travail considérable pour l’évolution du pays. Le Sultan, âgé de 77 ans, règne depuis presque 50 ans.

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Comme nombre de ses confrères, Ahmed est guide à ses heures perdues. Selon nos échanges par mail – tous sont hyper connectés et rivés à leurs (plusieurs) portables – Ahmed nous accompagne à notre chambre d’hôte dans une maison omanaise.

Nous traversons Mascate, dans une température relativement clémente (25 degrés).

La ville est très étendue, mais sans immeuble car le sultan a limité la hauteur des constructions. De nombreuses voitures, neuves, énormes (l’essence ne coûte rien), des maisons très cossues entourées de grands murs, avec des têtes de palmiers dattiers qui émergent des jardins. Les rues sont larges, très peu de gens y marchent, ils sont tous au volant de leur voiture et dans la clim.

La maison « Garden roomz » se trouve dans le quartier de la grande mosquée de Sultan Qaboos. Non loin, il y a une église, plusieurs et des temples également. Tout existe ici. Notre chambre est sobre et kitch, elle donne dans un jardin où ruissèle quelques fontaines. Salma nous accueille dans un salon immense, non moins kitch, mais très frais. Les pièces sont maintenues dans la pénombre et la climatisation ronronne. Salma vit dans cette très grande maison avec certains de ses enfants et petits enfants. Tous parlent anglais couramment. Elle porte, une longue robe et voile coloré à motifs floraux, qu’elle couvre de voiles noirs pour sortir au volant de sa voiture. Potable en main, elle nous fait servir le thé et des dates par son homme de main, un pakistanais. La dame de maison est Ougandaise. Le petit déjeuner sera très copieux.

Sur 4,4 millions d’habitants en Oman, la moitié vit dans la capitale, Mascate, et pas loin de la moitié sont Pakistanais, Indiens, Bengladeshis.

Après avoir récupéré du vol, une petite marche à l’heure chaude nous mène dans un restaurant Thaï, tenu par une française, avec sa chef et son commis venue de Thaïlande.

Ahmed nous retrouve plus tard pour aller louer une voiture chez Fast Track, une compagnie de location Omanaise dans un bâtiment ultra moderne. Hamed, ne pas confondre avec Ahmed, s’occupe de la location. Le bureau est rempli d’Indiens qui préparent les contrats, un algérien francophone s’occupe du site web…

Wellcome to Oman !

Ahmed nous emmène dîner dans un restaurant yéménite ; un bol de jus de viande, un plat de riz au poulet, une assiette de tomates concombres salade avec des citrons verts, des galettes, un thé.

Mascate J+ 2 :

Premiers pas…avec la voiture. Les routes sont des autoroutes, éclairées toute la nuit. Panneaux indiqués en arabe et en anglais. Direction Matrah, petit port agréablement balayé d’air marin. Température toujours clémente. Nous allons en direction du souk. Tout est fermé entre 11/12h jusqu’à 16H, les heures chaudes. La plupart des gens rentrent se mettre au frais et font la sieste.

En tournant sur la droite vers l’intérieur de la vielle ville, rues étroites, vieilles maisons hautes grimpant sur le rocher, relativement entretenues, quelques ouvriers Pakistanais travaillent sur un chantier, des élèves rentrent de l’école.

Sélim, qui vient de ramener son père du marché aux poissons, nous aborde et nous invite chez lui. La pièce d’accueil, en pied de maison fait 30m2, des tapis sur le sol, des coussins tout autour et une télé accrochée au mur. Nous sommes assis, servis de café omanais et de dattes, avec de la pâte de sésame. Sur le plateau, un saladier rempli d’eau pour se rincer les doigts. On ne se sert pas de la main gauche. Spécifique, le café omanais est clair, épicé, servi dans des dés à coudre. Nous en boirons tout le temps car on nous invite tout le temps. Moi qui n’aime ni le café ni les dates !

La dame de maison est Ougandaise.

Le frère de Sélim arrive, ses sœurs – ils sont 13 enfants même père même mère – puis elles disparaissent aussitôt après nous avoir servi un plat de riz au poisson. Nous discutons, Zeph fait chauffer le boîtier, les voisins arrivent. C’est le village. Deux des sœurs se couvrent de leur voile noir et viennent me chercher pour aller se promener vers un parc qui longe la mer. Myriam est enseignante. Elle va marcher tous les soirs pour ne pas grossir. Elle a trente ans et n’est pas mariée. Elle voudrait un mari pour pouvoir sortir de chez elle, quitter la maison de ses parents. Son autre sœur est plus âgée, mariée sans enfant. Elles conduisent toutes les deux. Sélim nous offre un récipient de pâte de figues. Myriam et sa sœur doivent rentrer pour prier. Sélim les raccompagne.

De retour à Mascate à la nuit, car elle tombe invariablement à partir 18H30, très agréable discussion nocturne dans le jardin de Salma avec un couple d’expat Français (Lafarge) venu de Dubaï pour 4 jours.

Direction Al Hamra J + 3

Les routes sont neuves, larges et commodes. La sortie de Mascate est une succession de chantiers, des ouvriers (Indiens, pakistanais, Bengalis) travaillent partout. Tout n’est que roc et poussière, mais le pays pousse comme un champignon ; des maisons, des immeubles bas, des malls.

Les villes se succèdent à flanc de montagne, la roche est sèche et la végétation rare, la circulation fluide. Tournant vers un panneau qui nomme un wadi, nous stationnons au milieu de quelques parcs à chèvres. Un falaj – canalisation d’eau construite depuis la montagne pour irriguer un village – un Omanai nous invite dans son salon d’accueil, au café/dattes traditionnel. Il est fonctionnaire de police. Ses enfants arrivent, ravis de nous voir. Sa femme ne paraît pas.

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Après quelques photos et kilomètres, nous arrivons à Al Hamra, ville de bord de route. La loc est une espèce de centre de vacances pour famille, sauf que nous sommes seul dedans. Plutôt austère. Sauf qu’il y a dans le jardin des tentes avec coussins face au Djebel Shams, le plus haut sommet d’Oman. Tout est terriblement sec et rocailleux, excepté les zones alimentées par des falajs, où poussent des palmeraies.

Un groupe de femmes nous invite au café/dattes sur une large natte derrière chez elles. Impossible photo. Des tuyaux d’eau courent dans tout le village. Des réservoirs d’eau sont disposés entre les maisons. Deux jeunes Omanais photographiés, Ali étudiant et Hosni policier, nous emmènent vers le vieux villages en adobe d’Al Hamra, vestiges architecturaux très intéressants, rappelant par moment les structures bâties Yéménites, qui mériteraient un petit coup de « polish ». Ils nous emmènent pour un nouveau café/dates, le meilleur du coin, chez une tante. Arrive la nièce avec son bébé. Elle a fait des études dans la finance, mais pas trouvé de travail, parle un anglais correct. Photo impossible.

Zeph fait plusieurs photos entre la mosquée et la station service, où travaillent que des Pakistanais. Nous dînons dans un improbable resto de bord de route turco/indio/pakistano. Les restaurants sont compartimentés ; quelques tables et surtout des petites pièces appelées family rooms, fermées par un rideau, où l’on mange sur un tapis par terre, souvent dans un plat unique et avec les doigts. Les tongues sont laissées à l’extérieur, mais pas les Smartphones, omniprésents.

J + 4 Mifah

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Notre petite voiture grimpe lentement la pente pour atteindre ce village haut perché, non loin de Djebel Shams. Le vieux village en adobe est drainé par des falajs qui permettent un système de cultures en terrasse et une palmeraie. Il y fait délicieusement doux. Les falajs viennent irriguer les cultures et les palmiers. L’eau, « capturée » en amont dans la montagne et distribuée avec contingence par un régisseur de l’eau qui oriente dans tel ou tel canal pour une durée déterminée chaque parcelle. L’eau est buvable à son arrivée, puis rejoint les maisons où elle sert aux usages domestiques, puis termine dans les cultures. Ici et là sont répartis des petites niches maçonnées/façonnées et fermées ou l’eau arrive sous forme de douche, plus particulièrement pour les femmes. Une vieille porte spécifie « réservé aux femmes ». Sous la roche, un banc est sculpté et elles peuvent y faire leurs ablutions avant d’aller dans la salle de prière adjacente. L’eau est claire et tiède.

Des travaux de rénovation sont en cours ça et là. L’ensemble mérite aussi « un petit coup de polish » car le jet de la bouteille plastique par la fenêtre ou de l’emballage twix est fréquent.

Deux possibilités d’hébergement dont nous n’avons pu bénéficier car complets ; le « Old House » en demi pension, plutôt vers l’aval du village, avec des terrasses, le wifi de 19h à 22h par bon temps…Tenu par des Indiens et Pakis, où il est quasiment impossible de descendre des grosses valises. Le « Misfah INN », juste à l’entrée du village, accès facile, pas de wifi, rénovée par l’état et tenue par des Omanais, agrémenté une très belle terrasse de tapis et de coussins surplombant la palmeraie. Les deux servent un délicieux jus citron/menthe qui pourrait guérir le mal de gorge et la toux que je traîne depuis ma descente d’avion.

De nombreux marcheurs s’y retrouvent, les 4×4 arrivent le matin, déposent leur lot de « blancs Decathlon », puis repartent après quelques photos ou séjournent une nuit. Ce lieu est sans doute, avec Djebel Shams, le lieu le plus touristique du secteur. Il est accessible avec une voiture normale tandis Djebels Shams nécessite plutôt un 4X4. Djebel Shams offre la vue panoramique grandiose que viennent chercher les marcheurs/voyageurs.

J + 5, La température monte à vue d’œil.

On prend presque 3 ° par jour. Dans deux mois, les Omanais vivront à 50 ° environ. Ils passent de la clim de leur maison, à celle de leur voiture, puis à celle des malls. Les travailleurs souffrent.

Nous roulons vers Bahla. La route est jalonnée de constructions et immenses bâtiments bas, le tout cernés de murs. De grandes parties désolées, vides, rocailleuses. Route impeccable.

Nous sommes vendredi. En entrant dans la ville, sur la droite, une foule d’hommes en dishdashas blanche se déverse des grosses voitures vers la gigantesque mosquée, nommée Sultan Qaboos, comme celle de Mascate.

Nous dormons au Jibreen hôtel, le seul du coin, correct et pas exorbitant (20 rials petit dej inclus soit 43 euros). Ce n’est pas si simple à trouver en Oman. Il y a des hôtels mais plutôt chers en rapport qualité prix. Le gérant est indien, il vient juste d’en face, à 2h30 de vol de Mascate. Les Omanais sont riches et propriétaires. Les Indiens et autres impatriés sont gérants et salariés des Omanais. Ils travaillent pour eux, soit aux tâches difficiles comme les chantiers pour les Pakistanais et Bengalis, soit en gestion et management, ou en cuisine pour les Indiens. Des Egyptiens, des Somaliens sont également présents. Les femmes de maisons sont Ougandaises, Ethiopiennes, Philippines. En général, elles doivent adopter la tenue locale et le voile pour travailler dans une maison omanaise.

Nous roulons vers Fort Djibreen, mais tout est fermé le vendredi. Et le souk de Bahla (ville voisine) ne rouvre pas avant 16H.

Seuls dans les rues à l’heure médiane, d’ailleurs vu la température, c’est insensé, on croise un groupe de Pakistanais en days off qui vont à scooter, vivent en communauté, travaillent sur des chantiers pour 150/ 200 rials par mois (330/430 euros). Ils ont un mentor qui les fait venir sans doute dès qu’il y a du travail, logés très approximativement, ils sont 50 du même village.

En marchant autour du fort de Bahla et dans la vieille ville (classement Unesco, mais qui mériterait un « coup de polish), longeant les falaj plutôt à sec, nous rencontrons le muezzin de la mosquée de quartier, Mohamed. Il a deux maisons avec palmiers, dix enfants avec une seule femme, « Bibi, Salima », qui nous apportera le plateau avec le café/date dans le salon d’accueil, puis disparaîtra. Son neveu et son petit fils viendront nous entretenir longuement avec un wellcoming typiquement Omanais.

Les dates se dénoyautent entre les doigts et pas dans la bouche, ensuite, on les trempe dans la pâte de sésame, et on se rince les doigts dans la gamelle d’eau.

Baladant vers le souk, fermé pour cause de vendredi et de « ratage d’heure », on croise une photo nocturne, dans une boutique de 5 m2 qui vend du halwa (pâte de figues). Le tripode occupe tout l’espace. Mohamed, Ali et Taleb sont assis sur la natte qui recouvre le sol. Taleb est de Zanzibar, comme Salma de Mascate, avec un profil un peu plus « épaté » et une peau sombre. Il est presque aveugle mais porte bien ses 80 ans. Ali travaillait à l’hôpital de Nizwa et Mohamed, de la famille des Al-Ashimi, est fonctionnaire ; il enseigne l’arabe.

Gavés de café/dates, sauvée par un thé, nous filons à la pharmacie du souk chercher des Strepsils pour ma gorge que les différentes clim ne cessent de faire empirer.

Au Jibreen hôtel, personnel très gentil, la cuisine est passable, le petit dej correct pour 42 euros/nuit, petit dej inclus, la chambre fait environ 25 m2, le lit 5 m de large, les mobiliers sont kitchissimes, je n’ai pas de mot, la salle de douche 10 m2, entièrement carrelée…Si quelque chose me revient, je rajouterais.

J + 6

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Fort Jibreen, très joli fort, pas immense par rapport aux autres, mais parfaitement restauré et situé, avec une très dégagée sur l’horizon, ce qui permettait de voir l’ennemi arriver de loin. Belles proportions, parfaite ventilation des salles par des systèmes de fenêtres hautes et basses, salle de lecture avec tapis et coussins où il fait bon se poser à l’abri entre les larges parois, dans l’ombre et la fraîcheur. Notre favori !

Dehors est une fournaise.

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Fort Bahla, immense, écrasé de soleil, très bien refait, tellement grand que l’on ne comprend pas bien la structure.

Retour à la voiture. Le pneu avant gauche est crevé. Un jeune Pakistanais vient pour réparer, un Omanais le chasse et veut absolument le faire. Le cric, le changement de roue, la palabre, puis le pneu de rechange est également crevé. Pas Glop ! Contact avec notre loueur Fast Track ; changer le pneu et rejoindre Nizwa pour changement de voiture.

Mohamed, le marchand de Halwa, nous accueille à nouveau dans sa boutique qui a dû encore rétrécir, ou bien il y avait une personne en plus. Il commande pour nous tous des petits sandwichs aux indiens du coin, café/dattes/thé, puis nous emmène chez lui afin de nous présenter sa famille. Deux jumeaux de 14 ans, 3 jeunes filles charmantes échangeant en anglais, 1 petite dernière de 8 ans. Il a 9 enfants avec la même femme, qui nous verra de loin, avec la grand-mère et la dame de maison Ethiopienne. Les trois jeunes femmes refusent la photo mais restent avec nous, les garçons apportent leur cahier de classe, on nous emmène au jardin, Muyassar m’invite sur facebook, leurs portables vibrent, mais leurs photos de profil ne sont pas les leurs. Puis, Mohammed le père nous emmène voir un point de vue en hauteur sur la ville, nous fait visiter le village traditionnel, nous fait servir un nouveau café/dattes dans sa deuxième boutique où travaillent…3 employés styles indiens Tamoul.

Les Pakistanais ont gardé l’usage du pendjabi, longue tunique unie sur pantalon bouffant. Ils sont quasi tous musulmans. Les indiens sont vêtus à l’occidentale, ils sont soit musulmans soit hindous quelques Sicks.

Ah, au fait, un petit nuage isolé, tout seul, est passé dans le ciel. C’est tout.

J + 7

Avec une roue réparée et une autre crevée à l’arrière, nous roulons vers Nizwa. Nous échangeons avec le loueur qui nous apporte une autre voiture depuis Mascate, on se donne rdv sur un parking, sans se trouver, la chaleur est mordante, puis l’aide de deux Omanais facilite les choses. On transfert tout dans la nouvelle voiture, plus grosse.

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Le fort de Nizwa est immense et très restauré. La visite des forts est un bon plan pour l’heure médiane, pendant laquelle la température monte aux alentours de 36/39°. C’est très apaisant, il fait doux et sombre à l’intérieur tandis que les terrasses sont de vrais cagnards.

La ville donc sera très animée plus tard car pour l’heure tout est fermé. Le souk est entièrement refait, trop à notre goût. Le pharmacien d’en face est un Tamoul, un Mr Gupta qui dodeline de la tête et de la main, il vient du Kerala. Après quelques questions sur ma toux, ma gorge et mes yeux qui pleurent, il me conseille Clarinase, « one tablet morning, one tablet at night ». Il me reste une petite semaine pour soigner cela avant de remonter dans l’avion et risquer des dommages aux tympans pendant l’atterrissage. No way

Nous prenons la direction de Ibra, plus vers le sud/ouest. Après une suite de rond-points et d’échangeurs à 4 voies, on se plante, et ça c’est pas cool. Des chameaux paissent du sable sur les côtés. Des champs de courses sont signalés dans le coin. On tourne, on revient, on demande, on trouve, on fait le plein, on redemande, on s’engage, on cherche…Comme je viens de prendre la voiture en main, je ne sais pas encore comment passer la marche arrière, les deux vitesses de la boîte automatique, l’allumage des phares.

Pas simple, le jour descend.

Puis, devant, un petit contrôle de police qui nous indiquera le chemin, mais surtout, un 4×4 de Tamouls qui va nous servir de lièvre pendant toute la route jusqu’à Ibra. Ils roulent devant nous, la route est bonne, éclairée tout du long, mais plutôt sous la forme d’une nationale et Ibra n’est pas tellement indiquée. Arrive une énorme 6 voies, qui va vers Sur. Les Tamouls nous mettent sur la route et nous nous garons devant Ibra Motel, entre un carrefour et une station service. C’est spartiate, la ville est austère. La vieille ville manque probablement aussi de son « petit coup de polish ». Nous en ferons l’impasse.

Sauf obligation ou avis contraire, ne vous arrêtez pas à Ibra.

J + 8, Ibra

La température est annoncée pour monter de 3 ° aujourd’hui. Il est à peine 9h30 du matin et les ombres sont déjà courtes. Zeph, il n’aime pas cela, les ombres courtes. Le Jean devient trop chaud. Il opte pour le sarouel. Je l’ai même vu mettre une casquette pour protéger le crâne chauve qui va bientôt peler. Moins de témérité pour moi qui ne sort pas sans lunettes de soleil ni chapeau à larges bords.

Nous roulons vers Biddiya, la porte du désert de sable. Seul endroit pour dormir hormis les désert camps ; l’appart hôtel de Biddiya. Chambre, cuisine, salle de bain salon (25 rials la nuit sans petit dej). Nous traversons une ville à l’arrêt, le désert de sable est là, à quelques mètres. Des chamelles veillent sur leurs petits, des jeunes en tenue blanche jouent au Volley Ball près de la mosquée, le soleil descend doucement derrière les dunes. Ces sont tous des bédouins, Wahini, semble-t-il. Les femmes sortent de chez elles en voiles colorés, rouge, fushia, entourées d’une pléïade d’enfants, dont certains blonds avec des yeux verts. Certaines rentrent de l’école, du travail. Elles nous font servir le café/dattes par leurs dames de maison Ethiopiennes. Assis dans le sable, 25 personnes nous entourent, aucune photo possible. Elles me font deviner qui est la soeur de qui, qui est la maman de qui? Parmi les enfants, quelques uns sont un peu « touchés », mais dans l’ensemble, il y a de la relève et de l’énergie à revendre. Quelques femmes se lèvent pour aller prier chez elles. Celles qui restent avec nous ne peuvent pas y aller car menstruées. Les hommes vont davantage à la mosquée. Nous saluons dans le soleil à présent descendu…

Mardi 27 avril, St Habib

Le thermomètre a passé les 40° et j’ai pris un coup de bambou. Route en direction de Wadhi Bani Khalid, un oasis de verdure, une réserve d’eau naturelle en pleine montagne désertique. Très étonnant de découvrir ce point d’eau dont on ne connait pas vraiment la source. Il est retenu dans des couloirs de roches naturelles. Le maillage des vagues scintille sur les parois. Il faut compter une petite heure de route pour atteindre cette enclave de fraîcheur, en longeant le désert de sable sur la route de SUR, croiser quelques chèvres, quelques ânes, quelques dromadaires. Un panneau signale le Wadi sur la gauche, et là, ça grimpe sévère. Une successions de lacets avec une forte pente emmène jusqu’à un col, quelques villages jalonnent la route, puis on redescend tout aussi raide jusqu’au Wadi. Les palmiers dattiers font leur apparition dans les failles grâce au système d’irrigation par les falajs. Enfin, le wadi.

Peu de monde vers 10h, puis des arrivées en masse vers 12h. Les 4X4 s’alignent sur le parking. Il n’est cependant pas nécessaire d’avoir un 4×4 pour s’y rendre, la route est pentue, mais en très bon état comme toutes les routes que nous avons prises. Un petit resto sert un buffet pour les groupes. Il y servent le fameux jus de citrons/menthe fraîche.

Nager entre les parois rocheuses est un délice, surtout par de telles températures. Le soleil se reflète sur la roche, c’est assez brutal comme « cuisson », format assommoir !

Regardez comme c’est beau, et en plus c’est bon, dedans :

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Mercredi 28 mars, 6h36, les premiers coqs chantent au loin 

Observations:

Les travailleurs sur les chantiers, dans les stations services etc sont des hommes (majoritairement Pakistanais) ce qui est somme toute attendu. Tous les boutiquiers, tous les serveurs, cuisiniers, gestionnaires d’hôtel (majoritairement Indiens) et autres services accueillant du public sont également des hommes. Je m’interroge sur le fait qu’il manque sans doute cette petite touche de féminité, ces arrangements, ce soin du détail, de la décoration ou de la netteté que peuvent parfois apporter les femmes sur ce qui constitue l’accueil, l’hébergement.

Par ailleurs, il n’est pas simple de trouver un hôtel (hormis à Mascate), mais des appartements à louer sont fréquents. Il est possible qu’il soit plus commode d’avoir son chez soi pour des couples ou des familles, plutôt que d’aller prendre son petit déjeuner dans une salle commune, ce que ne pourraient pas faire les femmes. Du coup les appartements privatifs avec cuisine et salon sont beaucoup plus disponibles que les chambres d’hôtel.

Vendredi 30 mars, il fait beau…Etonnant non ?

En fait, il fait beau tous les jours et la température flirte avec les 40° tous les jours. Rien par rapport aux 3 mois qui vont suivre en stagnant autour de 50°. En ce moment, les nuits sont douces. La dernière pluie date d’il y a 6 mois, et elle n’a duré que 2 minutes.

Nous sommes arrivés à Sur en début d’après midi hier, après un court séjour dans le désert de sable qui jouxte Bidiyah.

Le bureau « Safari desert camp » de Bidiyah, non loin de la station Schell, nous a proposé une hutte dans le désert, à 27 km de Biddiya, 70 rials pour 2 avec dîner et breakfast included. L’aller retour avec un driver et 4×4 (absolument obligatoire) est à 40 rials. La chance a placé sur notre chemin Martin et Monica, du Lac de Konstanz…Nous avons partagé le 4×4, puis notre temps au désert dans un accord parfait.

La conduite sur les pistes de sable fin demande beaucoup d’adresse. Notre chauffeur Omanais la pratique quotidiennement. Nous arrêtons au premier camp pour boire un thé. Heureusement qu’il était complet et que nous y avons échappé, car trop grand, trop de monde, 4×4 et quads garés devant. Il y a de nombreux camps dans le désert.

Notre driver nous conduit à 10 km plus loin, dans un camp planté en haut de dunes, tout neuf, avec des huttes maçonnées sauf les toits qui sont en toile. Toutes les installations de tentes précédentes en structures légères se sont envolées avec le vent du désert qui balaye les crêtes en permanence. Nous sommes donc 4, parfaitement installés et isolés dans ce décor lunaire. Comme il ne semble pas y avoir âme qui vive, le driver propose un coup de rodéo sur les dunes. Après quelques échappées belles sur les hauteurs et quelques glissades dans l’aval, je transpire de trouille et demande à marcher à côté, beaucoup plus safe pour moi.

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Sur le chemin du retour vers notre camp, le driver nous dépose chez un éleveur de dromadaires ; uniquement des femelles avec leur petits, qui seront destinés aux courses. Les hautes montures sont très friendly, museau souriant. En progressant plus loin, on aperçoit des troupeaux en liberté qui déambulent à flan de dunes, et rentrent toujours pour leur pitance quotidienne. Les silhouettes dandinantes se découpent dans le soleil, donnant une élégance particulière à leurs démarches. Leurs longues pattes se déroulent une à une et le long cou rebondit en douceur. Certains d’élancent dans un pas de course le long de la piste. Tout est paisible, les ombres s’allongent, nous rentrons au camp et du haut de la dune, admirons le grand plongeon, l’astre rouge qui s’enfonce dans le sable tout au loin. D’un coup, il semble faire plus doux. Ce n’est qu’une impression ; il faudra attendre de nombreuses heures avant qu’il fasse vraiment frais.

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Le driver, frère du propriétaire du camp nous quitte. Nos hôtes, Bengladeshi, servent thé et dîner soigné. Les assiettes et couverts sont présentés dans des grands coffrets à compartiments comme les paniers pique-nique. Un buffet très varié et parfaitement présenté est mis à la disposition de notre quatuor.

L’un de nos hôtes Bengladeshi, arrivé en Oman il y a 12 ans, est un vrai pitre, tellement content de discuter. Il faut dire qu’ici, il n’y a vraiment personne d’autre que nous 4 et son collègue Bengladeshi. Il articule un anglais très personnel, plein de bulles, d’expressions arabes, de gestes, d’éclats de rire, dont on ne comprend que 30%, entre autre ; il est marié au pays, il vient d’avoir 1 enfant, il y retourne dans deux ans, il gagne 100 rials/mois et envoie son argent au Bengladesh. Un ingénieur (souvent Indien) gagne entre 600 et 1000 rials. C’est le salaire minimum pour être autorisé à faire venir sa famille en Oman. Lui, n’a pas ce droit. Les Omanais ne peuvent épouser que des Omanaises, et plutôt dans leur tribu. Sinon, il faut aller se marier à Dubaï. Les mariages mixtes ne sont pas autorisés. Même les bédouins se marient entre eux. Ces derniers sont sous-considérés par les autres grandes familles omanaises. Notre hôte raconte également sa vie au pays, les éléphants qui entrent dans les villages en détruisant tout sur leur passage, sa femme épousée lorsqu’elle avait 16 ans, son mariage pour lequel il avait refusé la dot considérant qu’il avait de l’argent (son salaire en Oman est important pour le Bengladesh), etc.

L’obscurité est descendue très rapidement. Notre pitre est parti se coucher. Son lever est prévu vers 5h/6h du matin. La lune poursuit son ascension et les étoiles prennent leur place sous la voûte. Tout est tellement silencieux que l’on perçoit par moment le bruit des avions à 8000 m au dessus de nos têtes.

La lumière de la lune se reflète sur le sable de façon irréelle, comme un entre-deux de jour et de nuit, ocre sombre, extra-terrestre. On ne parvient pas à quitter cette nuit unique, autant à cause du lieu que par le moment de partage avec nos voisins de hutte. Pendant des heures, nous respirons l’air sablonneux. Le vent, qui dessinait tout à l’heure des vaguelettes sur le sable, pareilles à celle de la mer, est complètement tombé.

Après une séance de photos de nuit, nous regagnons, les huttes. Les lits sont incroyablement confortables, les couettes épaisses et les draps blancs. Il y a une baignoire dans la salle de bain, cependant aucun de nous n’oserait prendre un bain dans le désert.

Au petit matin, un pickup transportant de l’eau vient remplir le réservoir perché en amont de la dune. Les quelques palmiers récemment plantés sont arrosés. Le thé et le buffet du petit déjeuner nous attendent. Le driver arrive pour nous remmener en ville.

La chaleur se réinstalle sans répit. Nous prenons sur la piste une voiture en panne avec 4 passagers, derrière notre énorme 4×4, 6 cylindres. Les chameaux se déhanchent sur notre passage et traversent devant nous.

Après avoir déposé le véhicule en panne chez Hyundai, nous récupérons nos bagages, faisons le plein (7 rials) et prenons la route de Sur. Le désert s’étend sur notre droite, la montagne sur la gauche, route impeccable, en travaux parfois car elle deviendra bientôt 4 voies.

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Sur est une très grande ville blanche ouvrant sur la mer d’Oman, construite selon les aléas géologiques, entre les rochers en aplomb, les entrées maritimes. Plusieurs ports s’entrecroisent. Notre hôtel (SUR grand Hôtel) réservé sur Booking hier, est à 6 km du centre ville, un bloc planté sur un parking non loin de la mer. Climatisé, propre et pratique, sans aucune caractéristique omanaise, avec une petite piscine sur le toit, pas désagréable lorsque on avoisine les 40°. De là-haut, on bénéficie d’une vue panoramique sur la mer, la ville, la montagne environnante. Nous cherchons désespérément une course de dromadaires qui se déroulerait ce week-end sur le champ de course avoisinant, mais rien en vue pour l’instant.

Problème concernant les bosses, une ou deux, je ne sais jamais qui est qui ? Toujours est-il qu’ici, les bêtes ont une seule bosse. Qu’on se le dise !

Nous avons longé la mer entre de grandes et larges maisons d’un ou deux étages. Des quartiers anciens cerclent les différents ports. La ville est belle, un peu tordue. Des chèvres circulent, leur oreilles ballantes comme de crêpes, et ça bêle pas mal près du vieux port. Plusieurs tours, trop restaurées et malheureusement peu entretenues (forte pollution au plastique), sont perchées sur les hauteurs, vigiles face à la mer. Les pêcheurs sont majoritairement Indiens ou Bengalis, même si les propriétaires des bateaux sont Omanais.

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Il n’y a pas âme qui vive avant 16h. Puis d’un coup, les bateaux sortent, les enfants courent, les gros cylindres circulent. Le long d’un des bras de mer, des groupes se forment; les six papis qui jouent à je ne sais quoi sur une large natte, avec leur thermos de café omanais et leur boîte de dattes. Un kiosque ajouré les fait bénéficier d’un peu d’ombre, qui quadrille les dishashas blanches. Des papas viennent promener leur marmaille, souvent sans les mamans qui restent à la maison. Soudain, un bus de jeunes filles, toutes voilées de noir, encadrées par des femmes plus mures ; sans doute une sortie scolaire car elles partent faire une petite navigation sur le bras de mer qui entre au coeur de la ville. A part le voile noir, c’est gossip girls, rigolant, gloussant, me faisant de grands signes, toutes avec un détail de broderie différent sur le voile, toutes avec le sac à main à chaînette sur l’épaule, toutes avec le large sourire et les yeux pétillants, toutes réajustant leurs cheveux et leur voile en permanence. On aperçoit les Jeans et basket en dessous.

A la tombée de la nuit, le coeur de ville est une fourmilière. Les abords du souk sont inapprochables. Il n’y a aucune femme bien sûr, quasiment pas d’Omanais. Ce sont des Indiens ou bengladeshis qui peuplent tous les commerces, tailleurs pour dishdashas, comptoirs fruitiers et coffee shop ; limite oppressant.

Observant la nuit depuis le toit de l’hôtel, la ville scintille d’éclairages urbains et de véhicules. Au pied le hôtel, des joueurs de football échangent quelques ballons sur un terrain synthétique, entièrement éclairé lui aussi. La température éreintante de la journée est retombée.

1 avril 2018

En tournant la clé de contact à SUR hier matin, thermomètre annonçait 42 °. Une chape de chaleur, une chape de lumière vide les rues encore davantage et pousse l’usage des clim autant dans les maisons que dans les voitures.

Gare aux angines tenaces, que même Mr Gupta, le pharmacien de Nizwa n’a pas réussi à soigner pendant 15 jours.

Nous roulons en longeant la mer sur la droite. Le relief nous épaule sur la gauche, de plus en plus accentué. Cette route reliant SUR à Mascate est assez époustouflante, avec ses pentes dures et sèches qui plongent dans la mer d’Oman. La 4 voies sillonne joliment, ponctuée de failles, de chèvres et d’ânes, de wadis, dont le wadi Shaab où nous venons chercher un peu de fraîcheur. Il aurait été préférable d’y aller plus tôt car la foule et la chaleur sont au plus haut. Une barque vous fait traverser (1 rial A/R/pers), puis nous marchons pendant une petite heure, en longeant falaj et cultures, pour atteindre les premières pools. Sac photo sur le dos, Zeph râle du début à la fin. Le soleil est au plus haut, la chaleur s’engouffre à l’aplomb dans la haute faille rocheuse, puis elle remonte en touchant le sol. Nous sommes saisis autant par le haut que pas le bas. Les ombres sont inexistantes. Quelques palmiers, quelques marres, puis marche et escalade pour pouvoir brasser dans l’eau retenue du wadi. Emportez des chaussures pour marcher dans l’eau car il faut progresser plus loin, sur un lit ruisselant et caillouteux, et atteindre les cascades. Dès que l’heure tourne, les ombres s’allongent, la brise vous accompagne dans cette gorge et la chaleur écrasante devient tolérable.

Nous souhaitons gagner Mutrah à l’heure d’ouverture du souk, un des plus agréable que nous ayons trouvé. La route s’éloigne de la côte, sillonne entre des à pics rocheux, acérés, hachés, parfois rouges, ocre, noirs d’encre. Le décor devient lunaire. Le lacet d’asphalte traverse une géologie étonnante, « dramatique ». Nous faisons quelques achats au souk de Mutrah, entre autres, les bagues sont séduisantes. Dîner face au port, le fort de Mutrah éclairé sur la hauteur (400 forts en Oman / 1000 constructions et tours de guet).

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La nuit est tombée depuis longtemps lorsque nous nous engageons sur la route de Mascate, pour notre vol de nuit vers Frankfort. Après 30 minutes sur l’autoroute totalement éclairé, nous entrons dans Mascate, laissons la Mosquée Sultan Qaboos sur notre gauche, passons la NBO Bank puis le Mitsubichi sur notre droite, stationnons au pied de l’immeuble Super Plaza pour restituer notre voiture de loc à Fast Track. 10H du soir, Awos, le gérant de cette compagnie omanaise nous y rejoint. Jeune trentenaire Irako/Turc, blanc aux yeux bleus, ingénieur diplômé de l’université de Bagdad dans l’entre deux guerres, il enchaîne des postes business à l’étranger. Sa copine est chinoise, travaille à Sohar pour une compagnie chinoise. Il projette dans 2 ans, de développer une affaire au Rwanda, dans le poisson congelé… Après signature de contrat et rendu du véhicule, il nous dépose à l’aéroport, le nouveau, éclairé de mille feux. Nous avons atterri il y a 15 jours sur l’ancien aéroport et repartons par le nouveau. Nous croisons Hamed, notre loueur du premier jour chez Fast Track, qui raccompagne son amie Koweitienne. Ellee chez elle après avoir passé le week end en trek avec lui à Djabel Shams. Ainsi va la vie en Oman !

6 heures de turbulences pendant le vol retour, traversée fissa du gigantesque aéroport de Frankfort, embarquement sur Lufthansa ric/rac, mais pas de bagages à notre arrivée à Paris car le temps était trop court pour faire le transfert. Embarquement et livraison à domicile des bagages quelques heures plus tard…

Extra points :

– les femmes me manquent. Dans la journée, on ne les voit pas sauf chez les marchands de bijoux ou de textiles. Elles endossent alors leurs longues toges noires par dessus les robes colorées. En fin de journée, nous les croisons devant chez elles, en groupe, ravies de discuter avec nous, elles rigolent entre elles.

– Lorsqu’elles vont faire les courses, elles arrivent en voiture, donne un coup de klaxon, l’employé indo/pakis vient jusqu’à la fenêtre de leur voiture, elles commandent et il rapporte les courses, elles payent, tout cela sans descendre.

– Sur ce précédent point, il en va de même pour les hommes qui viennent chercher à emporter au restaurant. Ils garent le 4×4 tout moteur allumé, donnent quelques coups de klaxon, le serveur indo/pakistanais vient jusqu’à la portière prendre la commande, part chercher le frichti en cuisine puis revient le livrer au véhicule. Le conducteur Omanai ne descend pas de sa voiture.

– Que des hommes dans les bars et cafés…

– Les Omanais ne crachent pas par terre dans la rue.

– Les moteurs de voitures ne sont jamais éteint, même en stationnement.

– Il va falloir s’atteler au problème du plastique avant qu’il ne soit trop tard car nombreux sont ceux qui jettent par la fenêtre, leurs bouteilles et emballages…Terrible!

– Espoir : des gamines ont passé toute la journée à ramasser les plastiques qui étaient échoués sur leur plage. Régulièrement, notre hôte dans le campement dans le désert nettoie la piste et ramasse les déchets sur la piste sableuse.

– Espérons que le Sultan Qaboos adoré par ses ouailles, donne rapidement des directives sur la lutte anti plastique, anti pollution, anti gaspi au sultanat.

Sorry, so, pour les fautes d’orthographe embarquées…Aleas de la route 


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