Cambodge octobre 2012
6novembre 9, 2012 par Isabelle
Pnom Penh, le 25 octobre
Zeph nous attend à l’aéroport. Notre Tuk tuk nous emmène directement à notre hôtel préféré, le Kabiki, au centre de Pnom Penh. Urgence chez un médecin en descendant d’avion…Pas très encourageant ! Faites que la médecine aide notre vieux corps à poursuivre la route. Antibiotiques et grande prudence, nous prendrons la route vers Siam Reap.
Un bon massage Khmer d’une heure ne pourra pas nous faire de mal….
La lumière descend pour atteindre la nuit absolue dès 17H30. Les lampions du jardins du Kabiki révèlent la délicatesse des palmiers et la diversité étonnante de la végétation.
On ne se sait pas bien qui des oiseaux, des insectes, des crapauds l’emportent alors en crissements, craquements, croassements.
Le 26 octobre
Sur la route, nous arrêtons à plusieurs reprises pour que Zeph fasse quelques portraits. Puis grande étape pour visiter le site pré-Ankorien de Sambor Pre Kuk, déambuler entre les temples. Les racines des fromagers séculaires perforent les ruines. Notre guide parle un français incompréhensible.
Nous goûtons les premières mangues à peine mures, les premières noix de coco. C’est la fin de mousson, les rizières sont vertes et les fossés bien remplis. Nous arrivons à Siam Reap sous une grosse pluie d’orage, et dans la nuit.
Le 27 octobre
Premier jogging autour du Pavillon Indochine. 46 minutes de jogging à la sortie de Siam Reap = 255 kcal éliminées, notées sur mon podomètre. Je croise des vaches blanches et maigres, des poules et des dindons. Des chiens jaunes jappent derrière mes mollets. Mes baskets deviennent rouges comme la poussière de la piste. Les guitounes du bord de route proposent des courges, des paquets de chips, du coca et de l’essence en bouteilles plastiques. J’entends une reprise variété cambodgienne d' »Angie » des Stones. Entre cela et le « Rock The Casbah » (The Clash) en arabe, mon coeur balance. Un groupe de jeunes écoute à fond de la techno digne de Kasantip, grande assemblée techno à côté de Sébastopol. Les routes sont défoncées et couvertes de plastiques, de pelures de noix de coco, et même de la peau d’un serpent qui a mué.
La mousson a laissé des marres plus ou moins boueuses dans lesquelles se baignent les buffles, les enfants, et pêchent les adultes.
La lumière descend et les effluves d’eucalyptus flottent dans la chaleur du soir.
Lorsque je laisse mes baskets dehors la nuit, je crains qu’un serpent ne vienne s’y lover.
Il fait chaud, mais moins qu’en avril car la piscine du Pavillon Indochine a le temps de se rafraîchir la nuit.
Le temps ralentit au royaume du Cambodge ; pays du peuple souriant.
Siam Reap, le 2 novembre, 6 h du matin.
Une brume matinale voile le jardin du Pavillon Indochine. Mais le soleil est juste derrière.
Heureusement que je me lève très tôt sinon, je ne pourrais pas écrire de la journée. Ces journées se découpent en ballades en campagne, dans les chemins entre les rizières, à travers les villages, Old Market, jogging, et le soir nous aimons dîner au le Grand Café et aller nous faire masser..
Le soleil est totalement levé désormais et la brume a disparu. Bonne journée.
Le tailleur d’en face vient de me fournir les 5 belles blouses grises que j’avais commandées pour le spectacle que je mets en scène.
Zeph prend un malin plaisir à faire des photos dans les rizières et les champs de lotus, qui sont en fait des marécages. Il ressort avec des sangsues accrochées tout le long des mollets.
Vers 16 h, lorsque le soleil commence à descendre, les vélos circulent en tous sens, retour des rizières, retour des écoliers en uniforme, retour des hommes, les maisons s’animent, les boeufs vont se baigner dans les marres, puis rentrent se regrouper entre les pilotis des habitations haut perchées. Les femmes se douchent enroulées dans leur sarong, devant de grandes jarres en pierre et s’aspergent avec des gamelles d’eau tiède. Ensuite, elles portent des pyjamas colorés, fleuris ou à carreaux. Les enfants pleurent car la nuit tombe. Les feux sont allumés sur les bords de route, dans les jardins, dans les villages et dispensent de belles odeurs.
Entre tout cela, nous visitons les temples.
Nous avons pris un billet d’entrée pour le site des temples d’Ankor : accès 3 jours = 40 $
La difficulté avec les temples au Cambodge, c’est qu’il y en a partout, des milliers. Sambor Pre Kuk, pré Ankorien comme dit ci-dessus, est proche de Kampong Tom.
Autour de Siam Reap, une première liste :
Ankor Vat, plan carré avec larges douves, conservation splendide, grandes scènes de Ramayana et combat de l’armée des singes sur les bas relief. Le parc est d’ailleurs rempli de singes.
Bayon, chapiteaux bramaniques à 4 visages
Terrasse des éléphants et sa splendide promenade dans la jungle juste derrière
Bantay Srei, temple des femmes, près de Green Moutain. C’est là que Malraux a trouvé 4 bas reliefs et qu’il a choisi de les emporter. Il a été attrapé et tenu à résidence pendant un bon moment
Bantei Sarei
Le groupe de Roulos
Ta Promh, avec les immenses racines (scène Tom Raider)
Les temples sont entourés d’une jungle entretenue et très agréable. Des vélos, des tuk tuk y circulent, et malheureusement quelques bus de chinois et de coréens. Le soir, tous les touristes montent sur une colline dont j’ai oublié le nom pour voir le soleil descendre sur Ankor Vat. Nous, on y est monté à dos d’éléphant, un soir de tempête, et redescendu de nuit.
Quelques minutes après le coucher du soleil, le retour vers Siam Reap charge la route de centaines de véhicules à deux, trois ou quatre roues. Il fait tout de suite nuit noire et les phares éclairent la jungle, un vrai boulevard. La température baisse. C’est très animé, plutôt gai, cette colonie de tuk tuk raccompagnant les visiteurs en ville.
Comme dans toute l’Asie, ils sont légion en ville, de toutes les couleurs, circulent en tous sens, klaxonnant, doublant, nommé Batman, Spiderman…Et autres noms inattendus.
Siam Reap, le 5 nov, 6h moins le quart du matin
Il fait encore nuit sur notre petite terrasse au Pavillon Indochine : http://www.pavillon-indochine.com/
Mais déjà chaud. Les moustiques me tournent autour. J’en écrase un et doit aller me laver les mains tellement il était gorgé de sang.
Le soleil se lève d’un coup, sans aucun voile, sans aucun reste de mousson. le ciel est directement bleu.
Après quelques brasses dans la piscine et une assiduité à parfaire mon bronzage, je file louer un vélo pour pédaler entre les temples. Dernier plaisir (20 $ l’accès du site pour la journée), avant de repartir demain pour Pnom Penh.
Quelle beauté, rouler librement entre Ankor Vat, Bayon, la terrasse des éléphants, Ta Promh, le tout à travers la jungle et les cris stridents des criquets.
Je vous raconterais…
Voilà, c’est fait, 3 heures et demi de vélo entre les innombrables temples.
J’sais pas vous, mais moi j’adore passer en vélo sous la porte Nord d’Ankor Thom.
Passer l’allée qui enjambe les larges douves couvertes de verdure, où les lianes plongent et les arbres poussent, ou bien l’inverse, longer les sculptures décapitées portant le Naga et arriver sous le chapitaux aux 4 visages Khmer, le tout avec trois éléphants de chaque côté est époustoufflant. Moi ça me bouleverse, comme le St Pierre de Michel Ange à la Chapelle Sixtine.
Plus qu’en tuk tuk, véhicule déjà très ouvert, on ressent en vélo la proximité avec les pierres, avec les arbres. La vision à 380 °, sans obstacle au-dessus de la tête permet de tout absorber.
Plusieurs constats :
– je dépasse les cambodgiens en vélo (hihi)
– Il a plu sur le secteur et la poussière est restée collée à la route, rendant la ballade plus agréable, plus fraîche.
– des insectes font un bruit aussi strident qu’une scie mécanique qui n’arrêterait jamais.
– Les rizières sont aussi vertes que les terrains de golf écossais.
– On croit avoir visité de nombreux temples, mais il en émerge toujours de nouveaux sous la végétation.
– je croise des singes, qui forniquent, merde alors, des chiens jaunes, des oies blanches, des buffles boueux, un serpent écrasé, puis un autre, vert et jaune comme l’autre aplati, sauf qu’il fait un mètre de long et traverse devant ma roue.
– Des chinois et des coréens en grands nombre, difficiles à différencier car ils sont tous devenus assez gros et se placent toujours entre votre appareil et la photo que vous souhaitez prendre. Sauf que les chinois portent des casquettes oranges et des tee-shirt roses pour se reconnaître par groupe d’appartenance. Les coréens hurlent plutôt que de parler, portent de longues manches blanches et des gants par 30 ° à l’ombre, voir des cache-nez pour ne pas bronzer et des masques pour ne pas respirer la poussière. Ah, ils ne sont pas mieux que des femmes en niqab.
– J’ai roulé à vélo dans la jungle derrière la terrasse aux éléphants dont je vois pour la première fois des pans de murs éclairés au Sud.
– un con de cambodgien en grosse bagnole m’a fait descendre de la route et rouler jusqu’au fossé.
– Merci à Jayavarman VII d’avoir édifié le Bayon et à tous les rois ancestraux d’avoir offert ces joyaux au Kampuchea démocratique !
– J’ai mangé une dernière mangue en regardant la lumière descendre les larges douves d’Ankor Vat.
– Je suis rentrée en roulant sur un boulevard, avec les vélos, les tuk tuk et les bus de toutes dimensions, à travers la jungle parfaitement entrenue du site et en rêvant de mon jus de lime frais, avec peanuts.
– Nous partons rendre le vélo avec Mala, notre tuk tuk, puis dîner au Grand Café pour le dernier soir et massage des pieds pendant une heure.
Pnom Penh, le 6 nov
Nous sommes avons quitté Siam Reap en taxi, sous une dernière pluie de mousson, une belle, qui rempli les fossés et les rivières. La route est bonne au début, bien après Kampong Tom, mais elle est vraiment merdique 50 km avant l’entrée dans Pnom Penh. On se demande ce qu’ils attendent pour faciliter les accès à la capitale…. La fin des pluies peut-être.
Bref, c’est bon d’arriver au Kabiki Hotel. http://www.thekabiki.com/
Et Barak Obama vient de remporter son second mandat…Ouf! Quelle nouvelle!
Nous partons au Musée de Pnom Penh, et ensuite faire un dernier tour au Marché russe.
Kuala Lumpur le 7 nov
Dernier dîner hier soir au Kabiki. Bertrand Porte de l’Ecole Française d’Extrême Orient, qui travaille au Musée de Pnom Penh, nous a rejoint. Puis nous avons eu un dernier oil body massage d’une heure.
Ce matin, nous avons enfin trouvé des shorts de boxe Thaï près du central market de Pnom Penh.
Puis le taxi qui nous emmenait à l’aéroport a mis plus d’une heure à nous acheminer à cause de convois exceptionnels traversant la ville. On a pensé rater le vol…Mais non, vol Pnom Penh – Kuala Lumpur sur Malaysian Airlines et Vol pour Paris dans quelques heures.
Pratique : Wifi libre et gratuit à proximité du Starbuck Coffee dans l’aéroport ultra moderne de Kuala.
Retour :
– le chat est vivant
– la maison en bon ordre, toujours debout.
Catégorie Carnets de voyages | Mots-clés: carnet de voyage
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mi fa piacere vedervi in una forma strepitosa.
Mi emoziona ritrovarvi immutati belli e con una grande energia che si legge nelle vostre foto.
Vedo che il piccolo Carol e oggi un gran bel giovanotto.
Mantenete in me vivo il ricordo di un passato che tanto rimpiango.
Vi abbraccio tutti con un grande affetto.
Salvatore
za , je suis épaté… par toute ton activité et ça ne m’étonne pas de toi,femme cultivée dynamique et rayonnante.
ainsi on peu suivre la vie de la petite famille et tes idées qui foisonnent. Merci de nous proposer cela.
ça me donne envie d’en faire autant, est ce un blog? par quel moyen t’y prends tu cela à l’air simple si tu t’en sert même en voyage…
je vous embrasse tous
Anne
Tu en as bien de la chance de voyager ainsi pendant que les autres sont au boulot. Veinarde
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