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Feuille de route La petite Fadette, Domaine de Georges Sand, jusqu’au château d’Ars

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juillet 17, 2017 par Isabelle

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Le 15 juillet 2017, 11h18.

Il existe bien un chemin piétonnier entre la petite Fadette et le château d’Ars. Pas le chemin historique des maîtres sonneurs, pas le GR, mais un autre, ni balisé ni référencé…

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Après une petit déjeuner Chopin – comprenez ; un thé earl grey à côté du piano à queue en écoutant une sonate – placez-vous face à la chapelle, la petite Fadette se trouve dans votre dos. Vous suivez le sentier sur la droite de la chapelle le long de la grille qui ouvre sur la maison de Georges Sand.

Alors qui était le premier entre Chopin ou Musset ???

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De toute façon elle les a tous eux dans son lit, cavaleuse joyeuse, courageuse, semeuse, cueilleuse, aventureuse, et

– si on devait compter les inconnus, là on ne s’en sortirait plus…

« La poésie, ce langage que personne ne parle et que tout le monde comprend » Alfred De Musset

Litz, Chopin, Musset, Balzac, Stendhal, Delacroix, Hugo, Sandeau, et des femmes ? J’en passe, dans son lit ? pas dans son lit ? Ecoutez les ragots !

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En contournant la chapelle, il faut obliquer à gauche et suivre un chemin herbeux marqué « chemin piétonnier ». Longer une maison basse sur moins de 100 mètres, puis prenez la petite route sur votre droite; une bande d’asphalte de 2 mètres de large côtoyée de part et d’autre par des haies arborées. Laissez deux grappes de maisons sur votre droite, un champ de blé apathique, un arbre mort, un méga-champ fauché. Pendant ce temps, sur votre gauche s’étale un champ de tournesols qui boudent.

Au bout de 950 mètres, un chemin de terre et d’herbe alternée s’embranche à droite, balisé par arbre seul d’un côté et une haire de 50 mètres de l’autre. Au sol, la croûte de terre est scarifiée par les roues des engins agricoles, craquelée, éventrée comme un sol à la fin du mois d’août alors que nous ne sommes qu’à mi-juillet. Le soleil est haut, écrasant. les journées sont jaunes à cause de cette alternance de tournesols et de champ de blé. Heureusement que le fossé de bord de route trace une bande verte et que quelques haies font de la résistance. Mais, ce ne sont que de petites barricades au milieu de cette large impression de paille…

Rampant, virevoltant, un liseron blanc, un papillon et des butineuses fleurissent les ailes du chemin. Malgré la progression en direction du château d’Ars, s’étale toujours le blé apathique sur mon flanc droit. Il me soule le blé apathique, statique à cause de l’absence de vent, pas plus haut que la cuisse, resserré, épaule contre épaule comme le peuple chinois, dont l’épi pas plus gros q’un insecte à moustaches.

Marchant toujours dans une espèce de poussière de paille, on aperçoit de l’autre côté dans la pente, 3 énormes machines jaune et bleu qui mastiquent la paille. De leurs larges mandibules, elles fauchent, entassent, tricotent et recrachent des ballots cylindriques de deux mètres de diamètre. Quelques pas plus loin, le champ voisin est ponctué par des balles rectangulaires qui scintillent.

« Dans le loin devant », pointe déjà les clochetons du château d’Ars dont les toitures d’ardoises se découpent sur un fond forestier.

Soudain, le vent, cadeau du ciel, qui pousse les pans de ma robe à pois vers la droite et m’oblige à retenir mon chapeau à larges bords.

Cinquante minutes après avoir quitté la petite Fadette, on pénètre dans la forêt ombragée qui sert d’écrin au château d’Ars.

Ce n’est que beaucoup plus tard, à la nuit tombée, que les lampions et les guirlandes colorées transforment la forêt en un site enchanté peuplé d’elfes et de saltimbanques qui déambulent dans le « son continu ». http://www.lesoncontinu.fr/

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Prima Nocta http://www.primanocta.com/

 

 

 

 

 

 

 


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